Tchad: Les forces de sécurité brutalisent et molestent une équipe de télévision
Un journalistes son caméraman et leur chauffeur ont été agressés par les forces de police, le jeudi 26 mars, à Champ - dans le district de Fils au Tchad. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint à son affilié l’Union des journalistes Tchadien (UJT) pour condamner ces agressions envers leurs confrères et exiger une enquête immédiate.
Le journaliste Aly Mahamat Bello de la télévision nationale tchadienne, son caméraman Abakar Mahamat Seid et leur chauffeur ont agressés par les forces de police le 26 mars, alors qu'ils filmaient à bord de leur véhicule dans le cadre d’un reportage sur «l'efficacité de l'entrée en vigueur des mesures restrictives contre le Coronavirus imposées par l'État ». Le trio a été arrêté et détenu au poste de police pendant trois heures.
Le président de l'UJT, Abbas Mahamoud Tahir, a déclaré que le syndicat était perplexe face aux actes belliqueux et injurieux de la police contre les journalistes. Il appelle les autorités tchadiennes à "réprimander les personnes impliquées dans ces actes inhumains contre les journalistes et à prendre les mesures nécessaires pour protéger les professionnels des médias dans l'exercice de leurs fonctions".
Le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : « dans le monde entiers nos collègues éprouvent de sérieuses difficultés à rendre compte du COVID 19, notamment à cause des restrictions et menaces infligées par les autorités publiques. Les médias font partie des services essentiels dans chaque État et doivent bénéficier de certaines latitudes pour exécuter leur travail d’information dans un environnement sûr ».