Lettre d'information de la FIJ octobre 2015- Edito

Dans son éditorial du 15 septembre 2015, le New York Times cite les informations de la Fédération internationale des journalistes (FIJ) et souligne, qu’en 2014, le Pakistan était le pays le plus dangereux du monde pour les journalistes. 14 confrères  y ont perdu la vie alors qu’ils remplissaient leur mission d’informer. Comme 104 autres en 2014, ils sont morts parce qu’ils étaient journalistes.   A l’heure où nous écrivons ces lignes, déjà 80 journalistes ont été tués depuis le 1er janvier, dont 9 au Yémen. La FIJ lance d’ailleurs ce mois-ci une campagne internationale pour que ce pays de la péninsule arabique ne soit pas le grand oublié des médias et du grand public.   Cette année encore, la FIJ est en première ligne contre l’impunité qui « protège » ceux qui menacent, harcèlent, agressent et tuent les journalistes. Au Yémen, bien sûr, mais aussi aux Philippines, au Mexique, ou en Ukraine, pays qui font l’objet cette année d’un suivi particulier dans notre campagne mondiale contre l’impunité. Partout où elle prend la parole, la FIJ rappelle avec force que des textes internationaux existent, que des résolutions des Nations Unies ont été votées, mais que personne ne les fait appliquer ! En mémoire de toutes ces victimes – plus de 2000 en 25 ans - il est essentiel pour nous tous de commémorer le 2 novembre, la Journée contre l’impunité instituée par l’ONU, et le 23 novembre, la Journée internationale de IFEX (International Freedom of Expression Exchange). Mais pour combien de temps encore ? Devons-nous en rester là ? Exigeons des enquêtes sérieuses. Exigeons les jugements et les condamnations des auteurs de crimes contre les journalistes. #EndImpunity.   Beth COSTA, Secrétaire générale de la FIJ Anthony BELLANGER, Secrétaire Général Adjoint