De mal en pis en Tunisie : jour après jour, le gouvernement fissure sa démocratie en s'attaquant sans cesse à l'un de ses piliers : la liberté d'expression.
Jeudi 21 septembre, le caricaturiste Omran a fait l'objet d'une détention provisoire injustifiée pour "atteinte à autrui" après avoir publié sur sa page facebook deux caricature "Omran Cartoons", dans lesquelles il critiquait le choix de Ahmed Hashani comme Premier ministre.
Depuis quelques semaines, le conseiller spécial de la Fédération arabe des journalistes, Hechmi Nouira, journaliste et syndicaliste reconnu en Tunisie, et Zina Zidi, journaliste, font l'objet de multiples campagnes diffamatoires et calomnieuses sur des comptes Facebook et sur leur compte personnel Messenger, après leurs prises de position en faveur de la liberté de la presse. Ces dernières attaques, qui font l'objet d'une procédure judiciaire, sont organisées par des militants proches des mouvances islamistes.
Le SNJT a déjà annoncé avoir saisi la justice pour défendre leurs deux confrère et consoeur.
"Non seulement le gouvernement tunisien doit cesser immédiatement ses attaques contre les journalistes tunisiens qui ne font que remplir leur mission d'informer, mais il doit surtout protéger ceux qui sont odieusement harcelés sur les réseaux sociaux, au nom de la liberté de presse, l'un des piliers de la Constitution tunisienne. Nous rappelons une fois de plus la Tunisie à ses engagements internationaux en matière de liberté de la presse, a martelé le Secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger. Le gouvernement tunisien doit poursuivre les responsables de ces attaques inacceptables et doit mettre fin à toute politique qui limite les libertés fondamentales et, en particulier, la liberté de la presse."
Dans un communiqué publié le 21 septembre, le SNJT a également dénoncé les ingérences répétées du président Kaïs Saïed dans la programmation de la télévision nationale et ses discours successifs contre les journalistes et les personnes qui travaillent dans le secteur des médias.