Chine : La police chinoise intimide un journaliste espagnol et exerce des pressions sur sa personne

La Chine est accusée d’« intimidation voilée » après que la police de Pékin se soit rendue au domicile de Jaime Santirso, l’un de leurs correspondants, le 4 mars et l’ait interrogé au sujet de la couverture de l’Assemblée nationale populaire.

Le journaliste Jamie Santirso, lors de la deuxième séance plénière de l’Assemblée législative en Chine, dans le palais de l’Assemblée du Peuple à Pékin, 7 mars 2022. Crédits : Twitter

Agustin Yanel, Secrétaire général de la Fédération espagnole des syndicats de journalistes (FeSP) a déclaré : « la Fédération espagnole des syndicats de journalistes (FeSP) rejette toute tentative d’intimidation envers le journaliste Jaime Santirso et la fermeture du site Internet ABC. Ce dernier ne peut plus être consulté par les utilisateurs en Chine depuis l’année dernière.

Ce n’est pas la première fois que le gouvernement chinois fait obstacle au travail des correspondants étrangers dans ce pays. C’est un comportement que nous condamnons, car il représente une grave atteinte à la liberté d’information et au droit à l’information des citoyens sur le territoire chinois.

La FeSP demande à l’ambassade de Chine à Madrid de ne pas citer les journalistes dans ses publications lorsqu’ils ne sont pas d’accord avec leurs informations, comme elle l’a fait avec Santirso. Si elle estime que ces informations contiennent des erreurs, elle peut recourir aux moyens de correction prévus par la législation espagnole ».

Marta Barcenilla Escaño qui travaille pour la Federación de Servicios a la Ciudadanía de CCOO (Fédération des Services aux citoyens de la CCOO) a déclaré : « Les membres des syndicats de FSC-CCOO estiment qu’il est inacceptable que les autorités chinoises essaient d’intimider les correspondants espagnols en Chine. De plus, elles considèrent comme inadmissible le fait que ces autorités bloquent les sites Internet des médias espagnols, comme elles l’ont fait avec ABC l’année dernière. 

Le gouvernement de Pékin doit comprendre que le droit à l’information est un droit fondamental et doit garantir l’intégrité des journalistes étrangers tout comme celle des journalistes nationaux. 

Nous espérons que Jaime Santirso ainsi que tous les autres correspondants espagnols en Chine pourront continuer à exercer leur métier à Pékin sans être confrontés à du harcèlement de la part du gouvernement chinois. Le journalisme n’est pas un crime, mais un droit fondamental. » 

La FIJ a déclaré : « La FIJ a établi un schéma clair de harcèlement ou d’intimidation de journalistes exercés par des pays qui ne suivent pas la même logique que la Chine, en particulier sur des sujets sensibles.C’est ce type d’intimidation qui a forcé d’autres correspondants à quitter leur poste ou à déménager. La diplomatie des « loups guerriers » et la pression de l’État, combinées à un blocage pur et simple de ce genre, font partie d’une stratégie visant à contrôler le discours des médias et à attaquer l’indépendance des journalistes étrangers. »

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