La FIJ et la FAJ condamnent l’attaque contre les locaux d’un journal au Nigeria

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et la Fédération des Journalistes Africains (FAJ) ont vigoureusement condamné aujourd’hui les attaques contre le siège du quotidien ThisDay à Abuja la capitale, et  un bâtiment abritant des journaux à Kaduna, au nord du Nigeria.

 

“Nous condamnons profondément ces attaques atroces contre les médias et la liberté de la presse au Nigeria.  Il est inacceptable et il ne peut y avoir aucune raison valable pour qu’un groupe d’individus attaquent des sièges de médias et tuent des innocents. Nous demandons au gouvernement fédéral mettre fin à ces attaques violentes contre les journalistes et les organes de presse, et d’examiner la détérioration de la situation sécuritaire des journalistes au Nigeria », a déclaré   Jim Boumelha, Président de la FIJ.

 

Selon le Syndicat national des journalistes du Nigeria (NUJ), un membre de la FAJ et affilié de la FIJ, deux bombes suicide ont ciblé aujourd’hui, les sièges du journal This Day à Abuja et un bâtiment abritant des medias à Kaduna.  Le Nigeria fait face à une escalade de la violence dont les professionnels des medias sont victimes.

 

Selon l’AFP, les bombes suicide ont tué au moins 6 personnes dans cette guerre contre les institutions des medias du pays. A Abuja, le conducteur de la voiture à la bombe suicide est entré par la porte arrière du bâtiment de  ThisDay, un des journaux les plus influents du pays, après que les éléments de la sécurité lui ont ouvert la porte.

 

Trois personnes ont été tuées, y compris le conducteur de la voiture et deux agents de sécurité. Cinq agents du journal ont été blessés.  A Kaduna,  une des plus grandes villes du nord Nigeria, une bombe a atteint les locaux d’un bâtiment abritant les sièges de médias dont le bureau de ThisDay. La bombe était dans une voiture qui est venue directement percuter le bâtiment.

 

L’imprimerie et la rédaction ont été spécialement visées. Au moins 3 personnes ont été tuées, mais il n’a pas encore été rapporté si des journalistes sont morts ou pas.

 

« Nous sommes profondément horrifiés par ces attaques. Nous exprimons notre sincère solidarité à nos collègues nigérians. Ces attaques montrent que la liberté de la presse est toujours menacée par des acteurs comme les terroristes religieux. Nous demandons l’ouverture immédiate d’une enquête afin de situer les responsabilités », a déclaré Omar Faruk Osman Président de la Fédération des Journalistes Africains (FAJ).

 

Aucune organisation n’a encore revendiqué ces attaques, mais il convient de rappeler que la secte islamiste Boko Haram a mené plusieurs attaques depuis quelque temps au Nigeria. Des médias nigérians ont plusieurs fois été menacés par des membres de Boko Haram qui les ont accusés d’être utilisés par les autorités pour publier des nouvelles défavorables. 

 

Pour plus d'informations, veuillez contacter la FIJ au +221-33 867 95 87

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