États-Unis : Une étude menée par un syndicat révèle des inégalités salariales liées au genre et à la nationalité dans les rédactions de Tribune

Le mercredi 2 mars, des membres de la rédaction de Tribune ont publié une étude qui met en évidence les inégalités salariales liées à la nationalité, au genre et à l’appartenance ethnique au sein de la rédaction américaine du groupe de presse Tribune. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint à son affilié, The News Guild, pour demander au groupe de presse de mettre en place en environnement de travail plus équitable pour tous les employés.

Les conclusions, qui sont basées sur des données comprenant les salaires de 384 membres et des réponses à l’enquête, révèlent que « Tribune ne rémunère pas les travailleurs équitablement, que les employés acceptent de travailler davantage tout en se voyant refuser des augmentations, que la négociation collective a eu des effets positifs, et bien plus encore ». Les membres de la rédaction ont affirmé cette information.

L’étude part du principe qu’il faut « faire des enjeux de la négociation une priorité et lutter contre les disparités inexcusables dans notre domaine », ont-ils déclaré dans un communiqué de presse. « Nous prenons au sérieux l’idée que notre travail et notre couverture doivent être le miroir des communautés que nous couvrons et servons. »

Toujours selon cette étude : 

  • Le salaire moyen des femmes est inférieur d’environ 8 355 dollars par rapport à celui de leurs collègues masculins dans les rédactions de l’entreprise. 
  • Le salaire moyen des employés blancs des rédactions est supérieur de 4 530 dollars à celui des Hispaniques ou des Latinos, de 7 510 dollars à celui des Asiatiques et de 7 740 dollars à celui des Noirs.
  • Le salaire moyen des femmes noires est inférieur de 22,5 % à celui des hommes blancs.
  • Le salaire moyen est considérablement plus élevé au sein du Baltimore Sun et du New York Daily News, où les membres bénéficient de la négociation collective depuis des décennies.
  • La plupart des membres engagés au cours des cinq dernières années n’ont pas bénéficié d’une augmentation depuis qu’ils occupent leur poste.
  • Environ un employé sur trois affirme qu’il effectue des heures supplémentaires non rémunérées la plupart des semaines.
  • La majorité des membres ont demandé des augmentations. Mais 88 % d’entre eux déclarent ne pas en avoir bénéficié depuis des années.
  • Les employés acceptent de travailler davantage tout en se voyant refuser des augmentations.
  • La négociation collective a eu un effet positif sur les inégalités salariales.

Anthony Bellanger, Secrétaire général de la FIJ, a déclaré : « L’égalité et l’équité sur le lieu de travail sont essentielles pour réaliser des reportages et pour créer un bon environnement de travail. Cependant, certains journalistes sont toujours confrontés à de fortes inégalités salariales, ce qui présente un effet indéniable sur le pluralisme et la diversité des médias. En tant que représentants des professionnels des médias, nous ne pouvons pas tolérer cette situation. Des études comme celle-ci révèlent que les syndicats et associations de journalistes sont disposés à agir, mais il est essentiel que les organisations de médias s’engagent et que nous agissions ensemble pour éradiquer l’inégalité dans les médias. »

Les membres représentés dans cette étude : The Baltimore Sun Guild, The Hartford Courant Guild, Suburban Chicago Tribune Guild, Chesapeake Guild Design & Production Studio Guild, Tidewater Guild, The Daily News Union, The Daily Meal Guild, The Morning Call Guild, Orlando Sentinel Guild, Tribune Content Agency Guild

For more information, please contact IFJ on +32 2 235 22 16

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