Anton Gerashchenko, un conseiller du ministre de l’Intérieur ukrainien, a déclaré que les journalistes avaient probablement « été victimes de tirs de mortier ou d’artillerie » de la part des forces russes alors qu’ils se dirigeaient vers la ville d’Irpin, située à 20 km au nord-ouest de Kyiv.

De plus, il a confirmé sur Telegram que B. Hall se trouvait dans un état grave et a ajouté que les autorités ne connaissaient pas encore le sort d’un caméraman et d’une productrice de Fox News qui ont également été blessés dans cette attaque. 

B. Hall est un correspondant de Washington qui couvre l’actualité au sujet du département d’État américain des États-Unis pour Fox News. Le journaliste travaille pour ce média depuis 2015. Ces dernières semaines, il a été envoyé en Ukraine pour couvrir la guerre dans le pays. 

Suzanne Scott, la PDG de Fox News, a déclaré dans une note aux employés : « Plus tôt dans la journée, notre correspondant, Benjamin Hall, a été blessé alors qu’il récoltait des informations au sujet des banlieues de Kyiv en Ukraine. Actuellement, n’avons que très peu de détails sur la situation. Toutefois, nous savons que Ben est hospitalisé et que notre équipe sur le terrain s’efforce de recueillir des informations supplémentaires à mesure que la situation évolue », a-t-elle ajouté.

Attaques systématiques contre les journalistes qui couvrent la guerre 

Cette agression contre B. Hall a eu lieu un jour seulement après que Brent Renaud, journaliste américain, ait été abattu par balles en Ukraine. Deux autres journalistes ont été blessés dans la même attaque et ont été transportés à l’hôpital pour y être soignés.

Au début du mois, l’équipe britannique de Sky News, ainsi qu’un journaliste indépendant suisse ont également été agressés par les forces armées russes en Ukraine. 

Anthony Bellanger, Secrétaire général de la FIJ, a déclaré : « Cette guerre est extrêmement difficile à couvrir pour les professionnels des médias sur les lignes de front, qui subissent quotidiennement des attaques ciblées. Les journalistes devraient pouvoir travailler en toute sécurité afin d’informer le monde sur cette guerre. Nous demandons à toutes les parties au conflit d’arrêter d’agresser les journalistes sur le terrain et nous prions la communauté internationale de mener des enquêtes sur ces attaques, qui sont des violations du droit international humanitaire et constituent des crimes de guerre. »