Julien Assange s’est vu refuser l’autorisation de faire appel contre son extradition

La Cour suprême britannique a rejeté la demande d’appel de Julian Assange contre son extradition aux États-Unis, où sa vie serait en danger. Aujourd’hui, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) exprime sa déception face à cette décision et demande encore une fois la libération immédiate du journaliste.

À l’origine, le tribunal de première instance a autorisé Assange à contester la demande d’extradition sous prétexte qu’il serait exposé à un risque de suicide s’il était détenu en isolement dans un établissement de haute sécurité aux États-Unis. Toutefois, les avocats du gouvernement américain ont fait appel et la décision a été rejetée. Ces évènements ont finalement donné lieu à de nouvelles requêtes.

En janvier, deux juges ont autorisé le détenteur de la carte de presse australienne de la FIJ, âgé de 50 ans, à faire appel devant la Cour suprême du pays pour des « questions de droit d’importance publique ». Cependant, le porte-parole de la Cour a déclaré : « la Cour suprême a rejeté la demande d’appel… car elle ne relevait pas d’un point de droit défendable ». 

Selon les rapports, l’affaire repassera désormais devant Vanessa Baraitser, juge de district aux États-Unis, qui a initialement évalué la demande d’extradition américaine. 

Les procédures judiciaires en cours dans cette affaire sont les suivantes :

  • L’affaire, sous les directives de la Cour suprême, sera à présent renvoyée devant la Westminster Magistrates’ Court (le Tribunal de première instance de Westminster), dont le rôle se limite au fait de renvoyer la décision d’extradition à Priti Patel, Secrétaire d’État à l’Intérieur. 
  • Ensuite, le Secrétaire d’État à l’Intérieur décide d’ordonner ou de refuser l’extradition aux États-Unis sur la base d’un certain nombre de principes juridiques. 
  • Pour rappel, J. Assange a obtenu gain de cause devant la Westminster Magistrates' Court sur cette question. Ensuite, les États-Unis ont interjeté appel devant la Haute Cour de justice. Ainsi, il n’a pas encore fait appel devant la Haute Cour de justice en ce qui concerne les autres points importants qu’il a soulevés plus tôt devant le Westminster Magistrates' Court. Cette procédure d’appel distincte n’a pas encore commencé.

La FIJ déplore que cette occasion n’ait pas été saisie pour examiner les circonstances préoccupantes dans lesquelles les États requérants peuvent offrir des mesures de protection temporaires après la conclusion de l’audition complète des preuves. Dans le cas de J. Assange, la Cour a jugé qu’il existait un véritable risque qu’il soit victime d’un traitement illégal en cas d’extradition.

Anthony Bellanger, Secrétaire général de la FIJ, a déclaré : « L’extradition de Julian Assange vers les États-Unis mettrait sa vie gravement en danger et nous nous battrons sans relâche pour empêcher une telle mesure. Il doit être libéré immédiatement et recevoir tous les traitements nécessaires à sa santé. »

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