Au Népal, 5.000 masques ont été distribués aux journalistes

Le Népal est soumis à un confinement général depuis le 24 mars. Le Fédération des journalistes népalais (FNJ) reste au contact des journalistes.

[Translate to French:] A photographer takes pictures during a government-imposed nationwide lockdown. Credits: Paavan MATHEMA / AFP

Depuis le début de pandémie, la Fédération des journalistes népalais (FNJ) s'est concentrée sur deux fronts: la sécurité des journalistes, physique comme professionnelle, et la lutte contre les fausses informations et les rumeurs. L'une de nos premières réponses a été de publier un guide sur les choses à faire et à ne pas faire lorsque l’on couvre la pandémie, adapté des guides de l'OMS, mais offrant un contexte local supplémentaire.

Le comité central de la FNJ a décidé de jouer un rôle essentiel en termes de responsabilités du secteur des médias et de suivre activement la situation des journalistes et d'apporter le soutien nécessaire. Grâce à ce processus, nous avons appris que les entreprises de presse n'avaient même pas accès aux services de santé ordinaires et que les journalistes restaient sans salaire et sans emploi. La distanciation sociale n'était même pas imposée au bureau et certains médias ne fournissaient pas de matériel de base comme des masques, des désinfectants et des gants à leur personnel. Certains journalistes sont également confrontés à des problèmes financiers en raison de salaires non payés et beaucoup doivent travailler plus d'heures que celles spécifiées dans la Loi népalaise sur les journalistes au travail, sans rémunération supplémentaire.

Des cas de manipulation, d'intimidation, de faute et d'obstruction au travail à l’encontre de différents journalistes se sont produits dans différentes parties du pays et sept violations clés de la liberté de la presse par des autorités, des partis politiques et autres ont été documentées.

Pendant le confinement, certains médias ont licencié des journalistes et des techniciens. Certains ont été envoyés en congé sans solde, tandis que d'autres n'étaient payés qu'à temps partiel. Des journalistes vivant dans des locations ont été obligés de se rendre au bureau et certains ont été forcés de quitter leur domicile en raison des objections des propriétaires et des voisins.

À la suite de sa supervision, la FNJ a demandé une aide spéciale pour les opérations dans le secteur des médias et les travailleurs des médias, mais cela n'a pas encore été fait. Il est clair que les journalistes jouent un rôle clé, après les agents de santé de première ligne, dans la lutte contre la pandémie de corona. Nous continuons d'exhorter le gouvernement et les médias à fournir des équipements de protection, des bilans de santé réguliers, une assurance et l'accès à l'information pour les journalistes sur le terrain.

Depuis le début de la pandémie, la FNJ a collaboré avec le ministère de la Santé et de la Population et la Croix-Rouge afin d’obtenir du matériel de protection pour les journalistes. Au cours de cette période, nous avons distribué plus de 5.000 masques, du désinfectant, des gants et des centaines de vestes de presse aux journalistes par le biais de nos comités provinciaux et nos sections de district et en visitant directement les médias à Katmandou. Nous nous sommes également coordonnés avec les organisations sanitaires et humanitaires pour fournir des contrôles médicaux réguliers aux journalistes.

Après que la FNJ a publié son guide, le Conseil de presse du Népal et la FNJ ont émis ensemble une directive en 9 points sur les nouvelles liées au COVID-19. Puis, le 10 avril, une équipe de haut niveau de surveillance des droits de l'Homme, y compris la liberté d’expression, a été formée sous la houlette de la Commission nationale des droits de l'Homme (NHRC) avec la FNJ, l'Association du barreau du Népal et la Fédération des ONG du Népal pendant le confinement. Le 14 avril, nous avons également organisé un dialogue en ligne avec des chefs d'autres syndicats de journalistes et des dirigeants de journalistes ainsi que le chef du Comité de fixation des salaires minima pour les journalistes.

Dans la province n°1, le Gouvernement provincial a annoncé un paquet d’aides de 5 millions de NPR (40.500 USD) pour les médias confrontés à des difficultés et du matériel de sécurité sera fourni aux journalistes. D'autres initiatives sont également prises dans les provinces et la FNJ coordonne avec de nombreux gouvernements locaux des plans de soutien aux journalistes.

Notre dialogue en ligne a permis de développer une perception commune de la manière dont les entreprise de presse et le secteur des médias devraient évoluer dans les jours et les semaines à venir.

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