JO d’hiver de Pékin : un journaliste interrompu en direct par des agents de sécurité

Des agents de sécurité chinois ont interrompu en direct un journaliste néerlandais alors qu’il couvrait les Jeux olympiques d’hiver de Pékin. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se déclare préoccupée par cet incident et exige que Pékin et les instances olympiques garantissent le droit de reportage des journalistes.

[Translate to French:] Dutch reporter, Sjoerd den Dass, is dragged off camera by security officials. Credit: NOS / Twitter

Le 4 février, alors qu’il couvrait en direct la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Pékin, Sjoerd den Daas, un journaliste pour la chaîne publique Nederlandse Omroep Stichting (NOS), a été éloigné de force de la caméra par plusieurs agents de sécurité.

Alors que le journaliste continuait à parler, un autre agent a tenté de couvrir la caméra avec sa main, peu de temps avant que le radiodiffuseur n’interrompe la liaison avec le correspondant.

Dans plusieurs publications sur Twitter, S. den Daas a déclaré qu’il avait « brutalement été forcé de s’éloigner de la caméra » peu de temps après le début de son duplex et que les agents « n’ont pas su nous dire ce que nous avions fait de mal ». Il a ajouté : « Ces dernières semaines, nous, ainsi que plusieurs autres collègues étrangers, avons été gênés ou arrêtés à plusieurs reprises par la police lorsque nous réalisions des reportages sur des sujets en lien avec les Jeux. » 

Le 5 février, le Comité international olympique (CIO) a qualifié l’incident de « malheureux » et de « cas isolé ». 

« Certes, ce genre d’évènements peut se produire, mais je pense que c’est un cas isolé. J’espère que c’est un cas isolé. Nous vous assurons que vous pourrez poursuivre votre travail à l’intérieur du périmètre déterminé », a déclaré Mark Adams, le porte-parole du CIO. Par « périmètre déterminé », il entend les salles où se déroulent les compétitions, les centres des médias des Jeux ainsi que les logements du personnel. 

Le porte-parole a également affirmé que le journaliste néerlandais a pu continuer son reportage peu après l’interruption, avec l’aide des responsables et que le CIO avait été en contact avec la chaîne NOS. 

Toutefois, selon des informations de l’agence de presse Reuters, NOS a déclaré ne pas avoir eu de contact avec le CIO. 

La FIJ s’exprime : « Au début de l’évènement de trois semaines, les autorités ont déjà tenté d’interrompre le travail des journalistes étrangers. La FIJ se déclare préoccupée par cette situation et exige que le Comité d’organisation de Pékin et le CIO garantissent la couverture la plus complète possible des Jeux olympiques par différents médias des quatre coins du monde, conformément à la Charte olympique. »

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