Les comptes bancaires de la BHRT sont bloqués en raison d’une dette massive de 32 millions d’euros contractée auprès de l’administration fiscale de Bosnie-Herzégovine. Les employés affirment que cette dette est le résultat de la mauvaise gestion des autorités et de la « destruction systématique » des médias publics.

Le syndicat indépendant des employés de BHRT a organisé la manifestation aux côtés des employés qui ne recevront pas leur salaire ce mois-ci. Ils ont déclaré que « les parlementaires devraient cesser de jouer avec la vie de plus de 800 familles » et ont rappelé qu’un média public stable est l’une des 14 priorités fixées pour le pays par l’Union européenne dans le cadre des négociations d’adhésion. 

« Les autorités ne font rien pour résoudre ce problème et le secteur public de Bosnie-Herzégovine est au bord de la fermeture », a déclaré Damir Smital, président du syndicat indépendant des travailleurs de la BHRT.  

Les salariés des médias publics réclament notamment le déblocage urgent des comptes de la BHRT, le paiement des salaires restants et la modification de la loi sur les radiodiffuseurs publics.

« Il faut tout d’abord assurer le déblocage des comptes bancaires pour que les travailleurs puissent recevoir les salaires, parce qu’ils l’ont gagné et parce que les citoyens ont payé la redevance de la RTV. La deuxième étape consiste à régler la dette de BHRT et la violation de la loi sur le système de radiodiffusion publique par RTRS. Depuis 2017, RTRS viole la loi sans que les autorités ne réagissent de manière adéquate », a déclaré Borka Rudić, secrétaire général de l’Association des journalistes de Bosnie-Herzégovine (BHN), affiliée à la FIJ.

Le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a déclaré : « Nous sommes solidaires avec les travailleurs de BHRT, qui subissent les conséquences d’une mauvaise gestion des médias publics. Nous exhortons les autorités de Bosnie-Herzégovine à agir de toute urgence, à résoudre immédiatement la situation et à œuvrer pour un financement stable de la BHRT. La fermeture d’un média public ne devrait jamais être une option. »