Être un journaliste en Italie

Les journalistes italiens sont en première ligne dans la crise qui a frappé le pays. La FNSI travaille avec l'aide de tous ses collègues et entretient un dialogue permanent avec le gouvernement italien.

[Translate to French:] Credit: FNSI

Nous avons demandé du soutien pour les médias et les journalistes. De nombreuses activités ont été bloquées. La presse a été reconnue comme un bien public et un service essentiel. Tous les médias italiens - journaux, télévision, sites Web - démontrent à quel point les informations correctes sont importantes pour les gens, en particulier pendant cette période. Les gens veulent savoir ce qui se passe et quoi faire et seule la presse professionnelle peut leur dire la vérité.

De toute évidence, ce n'est pas facile. Toutes les maisons d'édition souffrent d'un manque de revenus publicitaires. De nombreux collègues, en particulier les indépendants, ont besoin d'un soutien économique. Le gouvernement a adopté un allégement fiscal spécial pour les investissements publicitaires sur les médias. La FNSI a obtenu du gouvernement une prime unique de 600 euros, qui sera accordée à tous les journalistes précaires et indépendants avec un revenu annuel inférieur à 35.000 euros. Le même bonus sera reconnu à tous les journalistes précaires et indépendants avec des revenus compris entre 35.000 et 50.000 euros: ils doivent cependant avoir subi une perte de revenus par rapport à 2019. L’Inpgi - l'Institut national de retraite des journalistes italiens - a également alloué 42 millions d'euros au soutien des journalistes précaires et indépendants. Un bonus de 500 euros est prévu pour ceux dont les revenus se situent entre 2.800 et 28.000 euros, ainsi qu’une aide au crédit.

Nous discutons également avec le gouvernement des prochaines mesures économiques attendues pour avril. Nous demandons de nouveaux soutiens pour les médias - en particulier pour ceux qui souffrent de la contraction des investissements publicitaires - et les journalistes. Certaines entreprises vont déclarer l'état de crise et demander des licenciements pour les journalistes. Pour nous, c'est inacceptable et c'est pourquoi nous demandons l'intervention du gouvernement. Nous sommes en guerre contre un ennemi invisible et comme dans toute guerre, l'information est essentielle.

Les journalistes italiens travaillent sans relâche. Beaucoup d'entre eux sont engagés dans des zones où le Covid-19 est très présents. Certains d'entre eux ont été infectés, d'autres sont en quarantaine. Ces derniers jours, un journaliste et vidéaste, Paolo Micai, est décédé à Gênes. Raffaele Masto, un collègue de Radio Popolare, est lui décédé à Milan.

Nous continuons de penser que l'information est essentielle à la démocratie et doit être soutenue. En Italie, en Europe et dans le monde. Nous sommes proches de tous les collègues qui, même en ces jours difficiles, partout dans le monde, remplissent leur devoir. Nous croyons, avec Eduardo De Filippo, un grand dramaturge napolitain du XXe siècle, que "a da passà a nuttata", c'est-à-dire "la nuit passera".

En solidarité,
Raffaele Lorusso
Secrétaire Général, FNSI

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