Les journalistes condamnent l'agression d'une consoeur par un ministre en Algérie

Communiqué du Syndicat National des Journalistes Algériens
Agrément N° 71/99 du 02 mars 1999

Le syndicat national des journalistes est fortement scandalisé par le comportement honteux de M. Amar Tou, ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, envers notre consoeur, madame Djamila Loukil, jeudi 18 mai 2006, à Oran.

Voilà, en effet, un ministre de la République algérienne, qui a cru bon d’apporter sa propre touche dans une véritable entreprise de « casser des journalistes ».

Au harcèlement judicaire et au maintien volontaire d’une précarité socioprofessionnelle indignes d’une corporation aussi valeureuse, M. Tou ajoute une nouvelle forme de mépris : l’usage de la force.

Parce que ne trouvant pas à son goût la question de notre consoeur du journal Liberté, qui ne faisait pourtant qu’accomplir sa mission de journaliste, M. Tou n’a eu comme réponse qu’un chapelet d’injures à fournir à son interlocutrice qu’il bouscule violemment, par ailleurs. Le syndicat, qui regrette qu’on en arrive à ce stade de décadence au plus haut niveau de la hiérarchie de l’Etat, dénonce vigoureusement cet acte d’abus d’autorité.

Le syndicat affirme son entière solidarité avec madame Djamila Loukil et met en garde contre ce genre de tentation, appartenant à une autre époque. Mais il est vrai qu’un certain discours ambiant diabolisant à l’excès la corporation ne peut que donner des idées à certains de nos responsables.

Fait à Alger, le 19 mai 2006.


P/ le Syndicat national des journalistes
Le secrétaire général par intérim

Maison de la Presse Tahar Djaout
1, rue Bachir Attar, Alger, Algérie
Tel/Fax : (213.21) 67-36-61
E-mail : [email protected]