Les journalistes africains protestent contre la décision de la Cour comme une violation grave des droits fondamentaux des journalistes gambiens

La Fédération Africaine des Journalistes (FAJ), l'organisation régionale africaine de la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), proteste de façon unanime contre la décision de la Cour d'aujourd'hui contre des responsables du syndicat des journalistes de la Gambie (GPU) et de trois journalistes comme étant « des violations graves de la liberté de la presse et de la liberté syndicale en Gambie ».

 

Selon le syndicat des journalistes de la Gambie, affilié à la FAJ, les trois responsables de GPU, notamment Emil Touray, Secrétaire général ; Sarata Jabbi Dibba, Vice-présidente et Pa Modou Faal, trésorier, ainsi que Pap Saine, Ebou Sawaneh, respectivement Directeur de publication et rédacteur en chef du journal the Point ; et Sam Sarr, rédacteur en chef du journal Foroyaa ayant été condamnés sur chacun des six chefs d’accusation de sédition et de diffamation ont été envoyés ce jour même à la prison centrale de Mile Two à Banjul la capitale.

 

« Cette décision du Tribunal démontre le manque de respect pour la liberté de la presse et la liberté d'association en Gambie. Nous exigeons la libération immédiate et sans condition de nos six (6) collègues pour le respect des droits fondamentaux en Gambie », a indiqué Omar Faruk Osman, président de la FAJ.

 

Selon la FAJ, ce verdict est purement politique et un jugement injuste. La justice gambienne n’est pas indépendante. Le système judiciaire est influencé par le pouvoir exécutif. Ce verdict est un message envoyé à ceux qui osent défendre les droits fondamentaux.

 

«La répression systématique par le régime est une injustice inacceptable parce que les journalistes gambiens, n’on fait que lutter pour la liberté de la presse, la liberté d’expression et l’amélioration des conditions de travail et d’existence » a ajouté Omar Faruk.

 

Les sept journalistes ont été tous reconnus coupables des six chefs d’accusation et condamné à deux ans d'emprisonnement fermes assortis d’une amende de 500.000 dalasis (environ US$ 20,000) chacun.

 

« Le GPU, ses responsables et membres ont évidemment été victimes de leur honnêteté et de leurs activités journalistiques et syndicales. La FAJ exprime toute sa solidarité et son appui sans faille au syndicat et à ses membres».

 

« La FAJ en collaboration avec la Fédération Internationale des journalistes (FIJ), le mouvement syndical et la communauté de la presse libre,  continuera sa campagne d'appui à nos frères et sœurs gambiens jusqu'à ce qu’ils recouvrent entièrement leurs droits et libertés, particulièrement la liberté d’expression, la liberté d’association et la sauvegarde de leurs intérêts matériels et moraux »  a affirmé Omar Faruk.

 


Pour plus d'information, contacter:
[email protected]
+221 33 867 95 87
La
FAJ représente 36 syndicats de journalistes en Afrique