La FIJ et l’UJAO condamnent « l’arrestation arbitraire » d’un journaliste au Burkina Faso

L’Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest (UJAO), qui rassemble les organisations professionnelles des seize Etats d’Afrique de l’Ouest, et la Fédération Internationale des Journalistes, la plus grande organisation de journalistes dans le monde, ont dénoncé aujourd’hui l’arrestation et la détention de Matthieu N’Do, co-directeur de publication de l’hebdomadaire San Fina.

« L’affaire rappelle de sombres souvenirs liés à l’assassinat du journaliste Norbert Zongo » a déclaré Ibrahim Famakan Coulibaly, Président de l’UJAO, lors d’une réunion à Dakar qui réunit l’ensemble des représentants de l’UJAO. « Cette arrestation relève d’un ordre arbitraire, totalement inacceptable »

Le journaliste a été interpellé par la police nationale à l’aéroport de Ouagadougou vendredi 5 novembre, à son retour d’un reportage en Côte d’Ivoire. Incarcéré depuis son arrestation au camp de la Compagnie Républicaine de Sécurité (CRS) dans la capitale burkinabè, il n’a pas été autorisé à entrer en contact ni avec sa famille ni avec ses collègues. Les démarches entreprises depuis lundi par l’Association des Journalistes du Burkina (AJB) et le Mouvement Burkinabé des Droits de l’Homme et des Peuples auprès des autorités sont restées vaines.

«Matthieu N’Do n’a toujours pas été autorisé à consulter un avocat » a déclaré Jean Claude Méda, Président de l’AJB. « Il s’agit d’une véritable mise au secret d’un responsable de publication ».

La FIJ et l’UJAO s’inquiètent des motifs qui ont pu conduire à l’arrestation du journaliste et demande aux autorités burkinabé de s’expliquer publiquement. Elles dénoncent fermement les conditions illégales de garde à vue et demandent la libération immédiate de Matthieu N’Do.