La FIJ dénonce les tentatives d'intimidation de journalistes en Côte d'Ivoire

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd'hui dénoncé les tentatives d'intimidations des responsables et journalistes du journal indépendant le Nouveau Courrier visant à obtenir la source d'une information publiée par ce dernier mardi le 13 juillet sur le commerce du café et cacao en Côte d'Ivoire. Trois responsables du journal sont détenus pour avoir refusé de divulguer leur source pendant que les autorités judiciaires ont précédé à la perquisition  du bureau du journal.

« Nous dénonçons avec force cette atteinte grave à la liberté de la presse », a déclaré Gabriel Gablo, directeur du bureau Afrique de la FIJ. « La confidentialité des sources de journalistes est un principe fondamental de la liberté de la presse dont la violation aussi flagrante ne peut être prise à la légère».

Selon les informations obtenues par la FIJ, le procureur de la République à Abidjan a convoqué mardi Théophile Kouamouo, directeur des rédactions, Stéphane Guédé, directeur de publication, et Saint Claver Oula, rédacteur en chef du quotidien Le Nouveau Courrier dans son bureau pour leur demander la source de leur information « confidentielle », selon lui. Lorsque ces derniers ont décliné d'obtempérer jugeant la demande contraire à la déontologie de leur profession, ils ont été placés en garde à vue pendant que les agents du parquet opéraient une perquisition dans les bureaux du journal où ils ont saisi et emporté l'équipement des journalistes dont l'ordinateur portable du rédacteur en chef,  Saint Claver Oula.

La FIJ considère que pareil comportement de la part des autorités judiciaires représente une menace à l'exercice du journalisme libre et indépendant. La Fédération exige que les trois journalistes arrêtes soient remis en liberté et les objets saisis en l'absence d'un mandat de perquisition soient remis à leurs propriétaires sans plus tarder.

« Les autorités doivent comprendre que les journalistes ne sont pas leurs informateurs », a ajouté Baglo. « Elles doivent réparer au plus vite cet acte illégal posé par les hommes censés représenter l'état de droit ».

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