La FIJ demande la libération d'un journaliste en Côte d'Ivoire

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a exprimé aujourd'hui sa vive préoccupation au sujet de l'arrestation le 19 mars de Nanankoua Gnamanteh, journaliste de l'hebdomadaire Le Repère qui est détenu depuis à la maison d'arrêt et de correction d'Abidjan.

« Nous condamnons cette arrestation, car les délits de presse sont dépénalisés en Côte d'Ivoire », a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. «Il est regrettable que M. Gnamenteh reste en prison, d'autant plus que la procédure peut bien suivre son cours sans qu'il soit privé de sa liberté ».

M . Gnamenteh a été arrêté suite à la publication, le 6 mars, dans l'hebdomadaire Le Repère, d'un article intitulé "Ali Baba et les 40 voleurs" dénonçant "neuf ans d'escroquerie politique" ainsi que "le vol caractérisé, la filouterie et la cleptomanie au sommet de l'Etat ». Le journaliste illustrait son article par une photo du président Laurent Gbagbo et de plusieurs de ses proches. Il a été jugé le 24 mars 2009 et risque une peine de deux ans de prison ferme.

Par ailleurs, le procureur a requis la suspension de publication pour un délai de huit mois à l'encontre de l'hebdomadaire Le Repère, ainsi qu'une amende de dix millions de francs CFA (environ 15 200 euros) contre Eddy Péhé, directeur de publication de l'hebdomadaire. Ce dernier avait été convoqué et entendu le 19 mars. Le verdict du tribunal est attendu le 31 mars.

« C'est vraiment déplorable, les journalistes sont des prisonniers en sursis et la presse libre est en danger» a déclaré Denis Kah Zion, directeur général du groupe de presse ''Le Réveil'' lors d'une conférence de presse.

La FIJ demande aux autorités ivoiriennes de respecter la législation en libérant immédiatement M. Gnamanteh et de respecter le droit des journalistes de travailler librement.

Pour plus d'informations, merci de contacter le + 221 33 867 95 87

La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans 123 pays dans le monde