La FIJ demande la libération d’un directeur de publication du Niger arrêté pour diffamation et outrage à la justice

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a appelé aujourd'hui les autorités nigériennes à libérer le directeur de publication, Aboubacar Gourouza, accusé d’avoir diffamé un dirigeant politique et d’outrage à la justice.

« Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi les autorités nigériennes ont décidé de persécuter les journalistes à ce point, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du bureau Afrique de la FIJ. « Il est injuste que des journalistes soient emprisonnés pour diffamation, mais il est scandaleux qu'un journaliste puisse être emprisonné sur la base d'une "plainte " avant même qu'il y ait un procès. »

Aboubacar Gourouza le directeur de publication du journal L'Eveil Plus, a été arrêté le mardi 26 février, après que deux plaintes ont été déposées contre lui. Un ancien dirigeant de la jeunesse du MNSD le parti au pouvoir, Moussa Keita s'est dit diffamé dans un article publié par L'Eveil Plus le 29 janvier. Selon l'article Keita a été impliqué dans un complot visant à condamner le Président du MNSD et ancien Premier ministre Hama Amadou pour « complicité dans l'incendie criminel d'une voiture ».

Dans la même édition du journal Gourouza a écrit un article sur Aboubacar Ganda Seydou, un fonctionnaire, emprisonné il ya trois mois pour détournement de fonds. Le directeur de publication a dit que le procès de Ganda n’avançait pas « comme si cette lenteur fait bien des affaires » et ressemblait à un règlement de comptes politique.

Gourouza devrait comparaître devant un tribunal aujourd'hui.

La FIJ a également renouvelé son appel pour la libération et la disculpation du journaliste Moussa Kaka, qui est emprisonné depuis septembre 2007 pour « complicité de complot contre l'autorité de l'Etat » du fait de liens présumés avec les rebelles du Mouvement Nigérien pour la Justice (MNJ). Le 12 février, une cour d'appel de Niamey a refusé sa mise en liberté provisoire.

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