La FIJ appelle à la libération d’un journaliste emprisonné en pleine répression des médias au Zimbabwe

La Fédération International des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui de la façon la plus ferme l’accroissement des menaces, violences et intimidations contre les professionnels des medias après l’arrestation d’un deuxième journaliste en une semaine. Nqobani Ndlovu, journaliste reporter du journal The Standard and Newsday a été arête et détenu le 17 novembre. Son arrestation fait suite à celui du 16 décembre de Dumisani Sibanda, Président du Zimbabwe Union of Journalists (ZUJ) et chef du Bureau du même journal. Sibanda a été détenu brièvement à cause d’un article relatif aux forces de police puis libéré par la suite.

 

“Nous avons de sérieuses raisons de nous inquiéter suite à cette série d’incidents en moins d’un mois sans une volonté politique crédible pour combattre ceux qui attaquent ou intimident les journalistes au Zimbabwe,” a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. “Il faut que les autorités zimbabwéennes prennent des mesures pour garantir la liberté de la presse et la protection des journalistes” a-t-il ajouté. 

 

Dans son édition du 14 novembre, The Standard qui fait partie du seul groupe de presse écrite indépendant au Zimbabwe a publié un article abordant le niveau très bas du moral au sein des forces de police. Pour cela, Dumisani Sibanda Président du ZUJ, affilié à la FIJ et également Chef du Bureau de Bulawayo du Standard a été détenu pendant plusieurs heures puis libéré. Par la suite, le journaliste auteur de l’article, Nqobani Ndlovu a été également arrêté pour la même affaire. Selon le ZUJ, la police a lancé une chasse à l’homme contre le directeur du Standard, Nevanji Madanhire en vue de l’inculper de diffamation criminelle.

 

Ces incidents font suite aux arrestations et intimidation le mois dernier de Nkosana Dlamini et Anderson Manyere, tous deux journalistes indépendants, ainsi que les violences physiques contre Sydney Saize, journaliste indépendant à Mutare.

 

Le dimanche 31 octobre à Mbare, dans la banlieue de la capitale Harare, deux journalistes auraient été également attaqués.

 

La FIJ appelle pour la libération immédiate et sans condition du journaliste détenu et demande aux autorités zimbabwéennes de prendre des mesures urgentes pour protéger les journalistes dans le but de consolider le droit à l’information dans ce pays.

 

 

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