Argentine : Inquiétude face à la dérèglementation des médias

Depuis l’arrivée de Mauricio Macri à la présidence de l’Argentine, le 10 décembre dernier, le cadre réglementaire qui régit la communication a subi des transformations substantielles. Le ministre et les secrétaires d’état, qui en ont la compétence, ont déclaré s’opposer à la Loi dite des services audiovisuels, plus couramment connue sous le titre de Loi des médias, invoquant la nécessité d’autorégulation du marché de l’information. Cette démarche s’inscrit dans le cadre d’une alliance entre le gouvernement actuel et les grands médias, tels que le groupe de presse Clarín qui en est l’aiguillon et qui n’a eu de cesse de s’opposer à la loi des médias depuis sa promulgation en 2009. En 2013, cette loi a été cependant reconnue par la Cour suprême de justice comme ne contrevenant pas à la Constitution. Les premiers effets de la dérégulation par l’intervention de l’État ont commencé à être perceptibles lors du rachat de l’entreprise de téléphonie mobile Nextel par Clarín ou le licenciement de personnes s’y opposant, comme le journaliste d’opposition, Victor Hugo Morales.