Maroc : Le président du SNPM poursuivi en diffamation

Le président du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), un affilié de la FIJ, est poursuivi en diffamation par le ministère de l’Intérieur marocain pour avoir dénoncé des corruptions électorales. La FIJ se joint au SNPM pour condamner ce musellement de la presse au Maroc et demande au gouvernement la levée de l’action en justice contre le journaliste. Abdallah Bakkali, président du SNPM, directeur de publication du quotidien d’opposition Al Alam, est poursuivi en diffamation devant le tribunal de première instance de Rabat par le Ministère de l’intérieur marocain suite à un article publié dans son journal le 9 octobre 2015 et des déclarations faites sur le site Alyaoum 24 à propos de la corruption électorale qui aurait gangréné les dernières élections communales, régionales et celles de la deuxième chambre du parlement. La corruption avait également été dénoncée par le chef du gouvernement lui-même et certains ministres. Dans un communiqué publié le 29 février, le SNPM demande aux autorités marocaines de cesser de prendre les journalistes pour cible, d’arrêter leurs agresseurs, et d’activer les garanties constitutionnelles qui consacrent la liberté d'expression et la liberté de la presse et de l'opinion. « Nous demandons au chef du gouvernement Abdelilah Benkiran de lever les charges pesant sur notre confrère Abdallah Bakkali qui n’a fait que remplir sa mission de journaliste en dénonçant des faits de corruption électorale », a déclaré Jim Boumelha, président de la FIJ. « Abdallah Bakkali peut compter sur notre soutien dans cette affaire qui relève davantage d’une tentative de musellement de la presse que d’une réelle volonté de rendre une justice équitable ».

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