La FIJ salue la mobilisation pour la libération d’un journaliste au Burundi

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd’hui encouragé la mobilisation pour la libération de Hassan Ruvakuki, correspondant au Burundi de la section Swahili de Radio France Internationale (RFI), arrêté depuis le 28 novembre 2011 par les forces de sécurité après une interview réalisée avec un opposant au président Pierre Nkurunziza.

 

Ruvakuki a été condamné en appel le 8 janvier dernier par la Cour d'appel de Gitega (centre du pays), à trois ans de servitude pénale principale pour « participation à une association formée dans le but d'attenter aux personnes et aux propriétés ». L’Union Burundaise des Journalistes (UBJ), affiliée à la FIJ, a organisé une marche de soutien le mardi 26 février 2013 à Bujumbura, la capitale du pays, en faveur de Ruvakuki, malgré l’interdiction du maire et la mise en place d’un impressionnant dispositif sécuritaire autour du palais de justice qui devait être la destination finale.

 

« Nous encourageons les journalistes du Burundi à accentuer la mobilisation pour la libération de leur collègue et demandons une fois de plus à la communauté internationale d’unir les efforts dans ce noble combat pour la liberté et le respect des droits de l’homme », a déclaré Gabriel Baglo, Directeur Afrique de la FIJ. « Nous demandons aux autorités du pays de cesser les violations des droits de l’homme en empêchant les journalistes de manifester pacifiquement », a-t-il ajouté.

 

Les journalistes du Burundi avaient décidé de manifester pacifiquement tous les mardis jusqu’à la libération de Ruvakuki. Les forces de sécurité avaient violemment réprimé la manifestation de la semaine dernière. Mais ce mardi, les journalistes, une centaine environ, ont pu démarrer leur marche avant de se heurter aux forces de l’ordre. Ils se sont dispersés dans le calme. « Nous avons heureusement marché et allons accentuer la solidarité jusqu’à avoir gain de cause », a commenté  Alexandre Niyungeko, président de l’Union Burundaise des Journalistes.

 

La FIJ rejoint son affilié l’UBJ pour dénoncer avec la dernière énergie la brutalité policière contre les journalistes et demander aux autorités de faire cesser les mauvaises pratiques contre les manifestants pacifiques. 

 

« Le ministère burundais de la Justice  avait annoncé que Hassan Ruvakuki ne pourra pas bénéficier de la liberté conditionnelle, pourtant conforme à la loi burundaise, comme il a déjà purgé le quart de sa peine. On comprend bien que c'est du harcèlement contre notre confrère. C'est désormais clair que le procès est politique puisqu’il a interviewé un opposant au pouvoir », a ajouté Alexandre Niyungeko, président de l’UBJ.

 

 

Pour plus d’information, veuillez contacter la FIJ au : + 221 33 867 95 86

La FIJ représente plus de 600.000 journalistes dans l134 pays du monde