La FIJ appelle à cesser le lock-out à Radio-Canada et à "rétablir les valeurs du service public"

La Fédération Internationale des Journalistes a appelé aujourd'hui à un retour au calme dans le conflit au sein de Radio-Canada où les journalistes et le personnel sont mis hors-travail depuis le 22 mars.

"Le moment de parler et de renouveler les valeurs du service public dans la radiodiffusion est arrivé," a dit Aidan White, le Secrétaire Général de la FIJ. "Les inégalités qui se trouvent au cœur de cette querelle doivent être résolues de façon urgente."

La FIJ estime que les plaintes des travailleurs, représentés par la Fédération nationale des Communications affiliée à la FIJ, ont trouvé un écho à travers le monde dans de nombreuses autres compagnies de radio-télévision. "De nombreux travailleurs de l'audiovisuel sont choqués par la situation au sein de Radio-Canada. Le Canada devrait être un pays meneur pour l'établissement de normes de travail décentes et un véritable dialogue social", déclare la FIJ.

La FIJ déclare aussi que les principales demandes des travailleurs devraient être remplies, en l'occurrence:

1. Mettre fin aux inégalités flagrantes - presque 18 % - entre le salaire des hommes et celui des femmes;
2. Rendre justice à la moitié des 1 300 employés qui sont en situation précaire sans sécurité de l'emploi; et
3. Obtenir une augmentation de salaire d'au moins 5,5 % pour compenser l'érosion du pouvoir d'achat de ces dernières années.

"Les travailleurs réclament la justice, purement et simplement", a déclaré Aidan White, "La direction devrait saisir cette opportunité pour négocier une solution qui renforcerait la confiance dans les valeurs de la radiotélévision canadienne et rétablirait des relations sociales saines dans la société."

La FIJ appelle les deux côtés à parvenir à un accord qui réaffirme le principe de négociations collectives. "La négociation librement consentie et de bons rapports entre les syndicats et la direction sont essentiels pour l'avenir d'une radio professionnelle, pluraliste et viable. Radio-Canada devrait saisir cette opportunité pour mettre un terme au lock-out et permettre au personnel de travailler ", déclare la FIJ .