Communication à propos du nouveau Conseil de Presse - Table-ronde SAINFO/FIJ - Niger

TABLE RONDE SUR LE CONSEIL DE PRESSE ORGANISE PAR LE SAINFO ET LA FIJ EN PARTENARIAT AVEC LE CSC, NIAMEY (NIGER), DU 29 AU 30 AOUT 2003


Communication de M. Nouhou Mohamadou ARZIKA, SGA du CSC à propos du nouveau Conseil de Presse

Dans le cadre de cette communication que je voudrai succincte, je parlerai essentiellement des raisons qui ont rendu nécessaire, au niveau du Conseil Supérieur de la Communication, la création et la mise en place d'un Conseil de Presse.

Comme vous le savez, le Conseil Supérieur de la Communication est l'autorité nationale de régulation en matière de la Communication Audiovisuelle, de la presse écrite et de la publicité par voie de presse. C'est une autorité administrative indépendante du pouvoir politique. Il jouit de l'autonomie budgétaire et de l'autonomie de son fonctionnement interne.

Ces ressources proviennent de l'Etat, des Dons et Legs et des subventions extérieures. Il peut faire appel à des personnes ressources pour l'appuyer dans sa mission en vue de l'accomplissement correct des devoirs de sa charge. Il peut créer des Commissions permanentes ou temporaires auxquelles il peut confier une partie des tâches bien ciblée relativement à l'exécution de sa mission.

Conformément aux dispositions de l'article 7 de la loi 2001-006 du 19 juin 2001 portant composition organisation, attributions et fonctionnement du Conseil Supérieur de la Communication, modifiée et complétée par la loi 2003-03 du 30 janvier 2003, le CSC a entre autres attributions, mission de -.

- Veiller au respect l'éthique et de la déontologie conformément à la charte des journalistes professionnelle du Niger ;

- Veiller, au niveau des média, au respect des normes réglementaires en matière de propagande politique, de publicité et en contrôler l'objet ,

- Veiller dans les programmes des médias nationaux au respect de la morale et des bonnes moeurs ,

- Veiller à la protection de l'enfance et de l'adolescence dans la programmation des émissions diffusées par un service de communication audiovisuelle;

- Fixer les règles concernant les conditions de production, de programme et de diffusion des émissions officielles des organes de communication lors des campagnes électorales;
- Contribuer à la protection des identités culturelles, notamment la promotion des langues nationales dans les médias.

Au vu de ce qui précède et dans le but de lui permettre d'accomplir pleinement sa mission, le Conseil Supérieur de la Communication a décidé de créer et de mettre en place le Conseil de Presse qui aura pour mission de surveiller le respect, par les acteurs des médias, de la Charte des journalistes professionnels du Niger.

A ce titre:

- il prendra connaissance des contenus des programmes des radios et télévisions, journaux, périodiques ou toute autre source d'information sur les événements d'actualité nationale ou internationale et qui publie régulièrement des nouvelles destinées au public.
- il peut relever tout manquement à la déontologie et attirer l'attention du CSC.
- il peut faire des propositions de projet rentrant dans le cadre de renforcement des capacités opérationnelles des journalistes ;
- il peut formuler des recommandations tendant à l'amélioration de la qualité des prestations des acteurs des médias.

Cette décision du CSC répond a un double impératif. D'une part, il s'agit de disposer d'un organe à compétence technique avéré pouvant permettre au CSC de surveiller les activités des médias de manière à s'assurer que tout se passe dans le respect des normes techniques et réglementaires - d'autre part de contrôler le respect des principes éthiques et déontologiques dans l'exercice du métier de journaliste au Niger.
Ainsi le Conseil de Presse sera un organe purement technique et consultatif, qui se chargera pratiquement à titre principal de connaître et d'apprécier le contenu des médias. Il sera un organe permanent et qui pourra être composé d'un Président, qui serait un membre du Conseil, d'un rapporteur et de trois autres membres, qui seraient des personnalités du secteur des médias reconnues pour leur compétence technique avérée répondants au profil de la mission dévolue au cette institution.
Cela dit, comme vous l'aurez remarquer les attributions du nouveau Conseil de Presse ne sont plus comme celles de l'ancien. Cela tient au fait que la nouvelle loi portant composition, organisation, attributions et fonctionnement du CSC a dévolu au Conseil lui même certaines attributions qui étaient auparavant celles du Conseil de Presse, notamment la délivrance et le retrait de la carte professionnelle aux journalistes en même temps que les sanctions appropriées aux manquements à la déontologie.

Ce changement est une tentative de réponse à une préoccupation née de la première expérience de cohabitation entre le CSC de l'époque et le Conseil de Presse sous son ancienne forme dont l'un des panélistes vous entretiendra de long en large.

En plus, pour notre part la situation actuelle est bien plus claire, en ce qu'elle permet d'éviter les conflits d'attributions et des querelles malheureuses. Aujourd'hui, le Conseil de Presse ne sera qu'une émanation de la volonté du Conseil Supérieur de la Communication, qui a tout pouvoir de déterminer le rôle, la mission et les attributions qu'il voudra bien confier en rapport avec sa mission. Donc, à priori, il n'y aura pas de risque de conflit dans la mesure où le Conseil de Presse sera responsable devant le CSC.

Après ce large tour d'horizon sur le Conseil de Presse, sa mission, ses attributions et le rôle que le CSC envisage de lui confier dans le contexte actuel, je voudrai m'arrêter ici, tout en vous rappelant qu'il s'agit bien là, d'un processus en court, qui vient à peine d'être enclenché en vue de la création et de la mise en place de cet organe.

Je vous remercie de votre aimable attention