La FIJ et la FAJ Demandent à la Communauté Internationale de Renforcer la Mobilisation pour la Libération d’Un Journaliste en Prison à Perpétuité au Burundi

 

La communauté internationale doit renforcer la mobilisation pour la libération d’un journaliste emprisonné à vie au Burundi, ont indiqué aujourd’hui la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) et la Fédération des Journalistes Africains (FAJ).

 

C’est à l’issue d’un procès en appel au cours duquel le procureur a maintenu sa réquisition pour la condamnation à perpétuité du journaliste Hassan Ruvakuki accusé de « terrorisme ».

 

 

« La communauté internationale doit renforcer la mobilisation pour libérer notre collègue. Cette réquisition du procureur est très choquante. Il doit savoir qu’il y a une grande différence entre un terroriste et un journaliste. Nous rappelons aux autorités burundaises que notre collègue n’a fait qu’exercer son devoir professionnel en se basant sur le droit des citoyens à être informés. De ce point de vue, Ruvakuki doit être libéré et non condamné pour terrorisme », a déclaré Gabriel Baglo, Directeur Afrique de la FIJ. 

 

Selon l’Union Burundaise des Journalistes (UBJ), un affilié de la FIJ, le procureur Emmanuel Nyandwi a confirmé vendredi 9 Novembre, au cours d’une audience en appel à Gitega dans le centre du pays, sa réquisition de maintien de la prison à vie  pour Hassan Ruvakuki pour « actes terroristes ».

 

Ruvakuki travaille pour la section Swahili de Radio France Internationale (RFI) et la radio Bonesha FM. Il a été arrêté en Novembre 2011 par les forces de sécurité après une interview réalisée avec un opposant au président Pierre Nkurunziza. Il a ensuite été accusé « d’actes terroriste » et condamné en juillet dernier à la prison à perpétuité en Juillet dernier.

 

L’AFP rapporte que Ruvakuki a déclaré jeudi 8 Novembre dernier  à la cour d’appel qu’il n’est pas un terroriste. « Je n’ai jamais été et ne serai jamais un terroriste. Je suis journaliste. Je ne rejette pas être allé en Tanzanie en Novembre 2011 pour faire un reportage sur une nouvelle rébellion. Je n’exerçai que mon travail de journaliste indépendant », a indiqué Ruvakuki à la cour d’appel qui rendra son verdict le 8 janvier prochain. 

 

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), la Fédération des Journalistes Africains (FAJ) et l’Union Burundaise des Journalistes (UBJ) sont vivement préoccupées par la situation de Ruvakuki et les accusations contre lui.

 

“Ces accusations montrent la tendance générale de réduire au silence, d’intimider et d’emprisonner les voix critiques de la société. Nous lançons un appel au gouvernement burundais d’abandonner les poursuites contre Hassan », a ajouté Gabriel Baglo. 

 

« Il est évident que ces accusations sont très vagues. Elles ne justifient donc pas une condamnation à perpétuité. C’est outrageant qu’un journaliste soit accusé et condamné à la prison à vie pour avoir exercé son devoir professionnel. Nous demandons à la cour de revoir cette accusation injuste et au gouvernement d’adhérer aux principes fondamentaux des libertés et droits », a pour sa part déclaré Omar Faruk Osman Président de la Fédération des Journalistes Africains (FAJ). 

 

“Ruvakuki doit être libéré. Sa place n’est pas la prison. La communauté international doit vraiment se mobiliser pour qu’on n’assiste pas à une mascarade judiciaire avec cette affaire. Nous restons solidaires à jamais de notre collègue », a déclaré Alexandre Niyungenko, President de l’UBJ.

 

Pour plus d’information veuillez contacter la FIJ au +221 33 867 95 86/87

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