LA FIJ dénonce les attaques contre les médias et les menaces sur la liberté d’expression au Gabon

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui les attaques répétées et les menaces contre les médias au Gabon, suite à la publication le 3 septembre des résultats des élections présidentielles.  

« Nous déplorons le fait que les acteurs politiques prennent les médias comme bouc émissaire pour régler leurs divergences», a déclaré Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « Nous appelons les acteurs politiques gabonais à plus de sérénité dans leurs rapports avec les médias qui ne font que leur travail ».

Dans la nuit du 1er au 2 septembre, le poste émetteur satellite de la chaîne de télévision Go Africa, qui tentait de prendre le relais de TV +, appartenant au candidat de l'opposition André Mba Obame dont l'émetteur a été coupé le 30 août, jour du scrutin a été pris pour cible par des hommes encagoulés.

Le 2 septembre, aux environs de 23 heures, Patrick Bibang, de la station Africa n°1, a été molesté par la foule alors qu'il couvrait les manifestations organisées par l'opposition.

Le même jour, face à la multiplication des SMS utilisés pour communiquer des résultats  et appeler à des rassemblements, l'Agence de régulation des télécommunications (ARTEL) a décidé de suspendre les messages téléphoniques écrits.

Le 3 septembre, devant le bureau de la Commission électorale nationale indépendante et permanente à Libreville, une équipe de la Radio-Télévision Nazareth (RTN) a été malmenée par des manifestants de l'opposition réagissant à l'annonce de la victoire d'Ali Bongo, subissant même des dommages matériels. Une équipe de l'Agence France-Presse (AFP) dont un des journalistes aurait reçu des menaces de mort, a quant à elle, échappé à une tentative d'agression au quartier Plein-Ciel, également dans la capitale gabonaise, tandis qu'une  équipe de France 3 a essuyé des jets de pierres.

La FIJ appelle tous les acteurs politiques gabonais à la sérénité et leur demande d’arrêter de prendre les médias pour cible. Elle exhorte également aux autorités de transition à créer les conditions pour que les médias puissent travailler en toute sécurité.

Pour plus d'information entrez en contact avec +221 33 867 95 87
La FIJ représente plus de 600.000 journalistes dans 123 pays dans le monde entier