« Les abus en ligne ne font pas partie du travail », déclare la FIJ

« Les abus en ligne ne font pas partie du travail », a déclaré Jennifer Moreau, membre du Comité exécutif de la FIJ et membre du syndicat canadien UNIFOR, alors qu'elle clôturait sa formation pour le webinaire de la Fédération internationale des journalistes sur la lutte contre les abus sexistes en ligne, le 24 novembre.  À l'approche de la Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, la FIJ a appelé ses affiliés à adopter des stratégies claires pour éradiquer les abus en ligne et à soutenir leurs membres féminins lorsqu'ils sont pris pour cible.

[Translate to French:]

[Translate to French:] Credit: IFJ

Le webinaire de la FIJ organisé le 24 novembre était une réponse à cet appel et une opportunité pour les représentants syndicaux de la FIJ de perfectionner leurs compétences sur la manière d'intervenir lorsque leurs membres sont confrontés à des abus en ligne.

Selon la FIJ, qui a lancé en 2019 sa campagne #YouAreNotAlone  pour lutter contre les abus en ligne, les femmes sont particulièrement ciblées, notamment celles qui s'identifient comme LGBTQIA+ et/ou sont membres de minorités religieuses ou ethniques. L’un des principaux aspects de ces attaques est qu’elles sont genrées et sexualisées.

Au cours du webinaire, Jennifer Moreau a identifié 6 étapes que les syndicats doivent suivre pour lutter contre le harcèlement en ligne : apporter un soutien affectif à la victime, documenter l'abus, évaluer la menace et ce qu'elle implique, apporter une réponse à la personne victime de harcèlement, signaler la menace (à l'employeur, à la police), renforcer la sécurité numérique (également comme outil préventif) et faire un suivi du cas tout en s’assurant que la personne ciblée reçoit de l’aide.

« Les abus en ligne sont une question de santé et de sécurité et doivent être traités comme tels par l'industrie des médias », a déclaré Jennifer Moreau, en faisant référence à la Convention C 190 de l'Organisation internationale du travail sur la violence et le harcèlement au travail, qui classe les abus en ligne parmi les violences se produisant sur le lieu de travail.

La FIJ a également souligné le rôle que les plateformes en ligne devraient jouer dans la lutte contre les abus. Si X (ancien Twitter) a considérablement réduit son équipe de modération et semble incapable de gérer les abus, d'autres plateformes ont également une responsabilité. La FIJ met également en garde contre l’inaction des plateformes face aux abus dans des langues autres que l’anglais avec des algorithmes et des robots essentiellement conçus pour les anglophones, privant ainsi les autres langues du même niveau de protection.

« La lutte contre les abus en ligne est un travail collectif. C’est pourquoi les syndicats doivent faire leur part, de même que les médias et les journalistes. L'idée est que la personne maltraitée ne se sente jamais isolée et que tous les abus soient traités », a déclaré Maria-Angeles Samperio, présidente du Conseil du genre de la FIJ.

Selon une  enquête de la FIJ menée en 2018, seule la moitié des victimes d'abus en ligne (53 %) ont signalé les attaques à la direction de leurs médias, à leur syndicat ou à la police, et dans les deux tiers des cas, rien n'a été fait.

Pour suivre le travail de la FIJ sur les questions liées au genre, abonnez-vous à ses alertes.

 

 

 

For more information, please contact IFJ on +32 2 235 22 16

The IFJ represents more than 600,000 journalists in 146 countries

Follow the IFJ on TwitterFacebook and Instagram

Subscribe to IFJ News