Mali: Un journaliste tué, deux autres enlevés

Le journaliste Abdoul Aziz Djibrilla de Naata Radio a été attaqué et tué par des hommes armés non identifiés le 7 novembre sur la route Gao- Ansongo, dans le nord du Mali. Deux autres journalistes ont été enlevés. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint à son affiliée, l'Union Nationale des Journalistes du Mali (UNAJOM), pour condamner cette attaque barbare perpétrée contre des journalistes qui ne représentaient aucun danger pour quiconque.

Credit: FIJ.

Abdoul Aziz Djibrilla, présentateur de la radio Naata à Labbezanga, se rendait à une session de formation à Gao avec d'autres collègues lorsque la voiture a été arrêtée sur la route par des hommes armés non identifiés. Djibrilla a été tué, les journalistes Saleck Ag Jiddou et Moustapha Kone ont été enlevés et un troisième journaliste, Harouna Attino, a été blessé.

La route Gao- Ansongo est considérée comme l'une des plus dangereuses du nord du Mali, car elle est souvent fréquentée par les combattants de l'État islamique du Sahel (ISIS) qui opèrent dans la région.
L'enlèvement de journalistes au Mali est devenu une grave source de préoccupation. Birama Toure, un journaliste du Sphnix, un hebdomadaire d'investigation, est porté disparu depuis 2016, tandis que les journalistes Hamadoun Nialibouly et Moussa Bana Dicko (Radio Dande Haire) ont été enlevés dans la région de Mopti en 2020.

Suite à l'assassinat d'Abdoul Aziz Djibrilla et à l'enlèvement de Saleck Ag Jiddou et Moustapha Kone, les stations de radio de la région de Gao ont organisé une "Journée sans radio" et ont délibérément cessé d'émettre le mercredi 8 novembre pour protester contre l'assassinat et l'enlèvement de leurs collègues.

Le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger, a averti que les factions en guerre au Mali et les milices, comme dans toutes les régions troublées d'Afrique, représentent une menace sérieuse pour les journalistes et les travailleurs et travailleuses des médias. "Nous sommes extrêmement attristés par la mort d'Abdoul Aziz Djibrilla et nous demandons la libération immédiate de Saleck Ag Jiddou et de Moustapha Kone. Nous demandons une enquête rapide sur ces actes inacceptables. Les agents de sécurité du gouvernement et les milices doivent comprendre que les journalistes ne représentent aucune menace pour eux et qu'ils doivent être autorisés à faire leur travail sans aucune forme d'intimidation ou de harcèlement ceux qui ont perpétré des crimes contre des journalistes doivent être tenus responsables de leurs actes et traduits en justice".

La FIJ se joint à l'UNAJOM pour présenter ses sincères condoléances à la famille du journaliste Abdoul Aziz Djibrilla.

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