La FIJ s’inquiète pour les médias en Centrafrique après l'assassinat d'une Journaliste

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a aujourd’hui vigoureusement dénoncé l’assassinat d’une journaliste en Centrafrique. Selon plusieurs sources indépendantes, la journaliste Élisabeth Blanche Olofio a été tuée le 6 janvier dernier lors du saccage par les rebelles du Seleka de la radio communautaire Bé-Oko où elle travaillait. Cette radio se trouve dans la ville de Bambari (Centre du pays) sous le contrôle des rebelles depuis fin décembre.

 

« Nous condamnons l’assassinat de cette journaliste et le saccage des locaux de sa radio. Les médias sont en train de payer un lourd tribut de cette guerre. Ce n’est pas juste et nous attirons l’attention des autorités centrafricaines sur la nécessité d’assurer l’intégrité physique des journalistes dans cette période de troubles avec la rébellion du Seleka », a déclaré Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ.

 

Le Séléka, coalition de factions rebelles dissidentes issues de plusieurs mouvements politico-militaires a pris les armes le 10 décembre dernier pour réclamer le respect de plusieurs accords de paix signés entre le gouvernement et des rébellions. Il a rapidement conquis la majeure partie de la Centrafrique. Cette instabilité sociopolitique du pays a eu entre autres des conséquences sur les médias, notamment les radios communautaires. Les accords de Libreville (Gabon) intervenus la semaine dernière recommandent la nomination d'un Premier ministre issue de l'opposition et la formation d'un gouvernement d'union nationale.

 

La FIJ rejoint l’Union des Professionnels de la Presse d’Afrique Centrale (USYPAC) et l’association des radios communautaires de Centrafrique pour dénoncer et condamner vivement les agressions subies par huit radios communautaires outre celle de Bé-Oko où travaillait la journaliste Élisabeth Blanche Olofio. «Les rebelles doivent savoir qu'ils ont besoin des médias pour la liberté d’expression et pour le dialogue qui permet de trouver des solutions. Les médias peuvent fortement y contribuer », a ajouté Baglo.

 

« En s’attaquant aux radios communautaires et aux médias d’une manière générale, les rebelles privent les populations de leur droit à l’information. Ils doivent arrêter ces pratiques», a déclaré Stanis Nkundiye, Président de l’Union des Professionnels de la Presse d’Afrique Centrale (USYPAC).

 

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