La FIJ condamne l’inculpation pour diffamation de journalistes Burkinabés accusés d’avoir lié le frère du Président du Faso au meurtre de Norbert Zongo

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui la sentence d’emprisonnement retenue contre deux journalistes inculpés pour diffamation contre François Compaoré, frère du Président du Burkina Faso.

Poursuivis pour des articles publiés dans le bimensuel L’Evènement, le Directeur de Publication Germain Bitiou Nama et le rédacteur en chef, Newton Ahmed Barry étaient accusés d’avoir impliqué François Compaoré, le frère du Président de la République du Burkina Faso dans le meurtre du journaliste Norbert Zongo.

Le 22 Janvier Barry et Nama ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis et 300 000 Francs CFA (environ 458 Euros) chacun. L’inculpation fait suite à la publication d’articles dans l’édition du 25 octobre 2006 du journal et de sa une avec comme titre : « Affaire Norbert Zongo, ainsi donc c’est lui », avec la photo de François Compaoré en manchette.

« Nous protestons contre ce jugement et nous soutenons les journalistes de L’Evènement dans l’appel qu’ils vont interjeter, » a dit Gabriel Baglo, Directeur du Bureau Afrique de la FIJ. « François Compaoré devrait avoir compris après toutes ces années que rien ne peut entamer la détermination des journalistes burkinabé pour faire éclater la vérité sur l’assassinat de Zongo. »

Le procès des deux journalistes a débuté le 8 Janvier 2007 au tribunal de Ouagadougou pour diffamation par voie de presse envers François Compaoré, frère cadet et conseiller spécial du Président Blaise Compaoré.

Selon Jean Claude Méda, Président de l’Association des Journalistes du Burkina Faso (AJB), ce procès est « une volonté manifeste d’enterrer définitivement le dossier Norbert Zongo ».
« L’AJB soutient ses confrères de l’Evènement et appelle l’ensemble des journalistes à témoigner de leur solidarité, » a dit Méda.


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