Selon l'Organisation internationale du travail (OIT), les femmes sont payées 20 % de moins que les hommes au niveau mondial. Le journalisme ne fait pas exception à la règle.
Si certains médias affirment avoir adopté des grilles de salaires pour prouver leur bonne volonté, l'accès aux promotions, aux primes et aux rémunérations en nature n'est généralement pas rendu public.
En outre, la maternité est un autre facteur qui entraîne inévitablement une pénalité salariale qui affectera l'ensemble de la carrière d'une femme.
Les récents scandales salariaux à la BBC ont montré que même les radiodiffuseurs de service public qui doivent se conformer à leur mission de service public et qui ont adopté des politiques solides pour renforcer l'égalité entre les hommes et les femmes dans les rédactions n'ont pas réussi à rémunérer leur personnel de manière équitable. Au moins sept cents femmes journalistes ont reçu des augmentations de salaire à la suite d'une décision de justice rendue en 2020, comme la présentatrice Samira Ahmed, qui était payée six fois moins que son homologue masculin qui présentait un programme similaire.
À l'occasion de la Journée internationale de l'égalité salariale, la FIJ rappelle aux gouvernements du monde entier l'importance d'adopter des lois strictes en matière d'égalité salariale et appelle les médias à adopter des principes de transparence clairs sur les salaires en suivant ses 6 conseils pour l'égalité salariale.
- utiliser des grilles salariales transparentes dans les rédactions
- publier toutes les offres d'emploi
- établir une politique d'égalité des chances
- procéder à une évaluation annuelle de l'ensemble du personnel
- réaliser un audit sur l'égalité salariale sur le lieu de travail (moyenne des salaires masculins et féminins) et en publier les résultats
- s'assurer que les personnes qui partent en congé de maternité/paternité/parental retrouvent le même emploi, les mêmes conditions de travail et le même salaire.
Maria Angeles Samperio, présidente du Conseil de la FIJ pour l'égalité entre les hommes et les femmes, a déclaré : "L'écart de rémunération entre les hommes et les femmes représente une grande injustice sociale dans notre profession. Il est temps que les médias traitent leurs travailleuses et travailleurs sur un pied d'égalité, quels que soient leur sexe et leur origine. Les recommandations de la FIJ constituent un bon point de départ et nous encourageons vivement les médias à les utiliser et à travailler main dans la main avec les syndicats pour développer des politiques de transparence solides dans leurs rédactions".