Un atelier de la FIJ et de l’UNESCO organise une formation universitaire en matière de sécurité

Le Bureau de l’UNESCO à Beyrouth et la FIJ ont lancé hier un atelier dans le but d’introduire une formation à la sécurité dans les universités du monde arabe et du Moyen-Orient, en collaboration avec l’Institut jordanien des médias (JMI) et l’Association de la presse jordanienne. L'atelier, de trois jours, examinera un projet de programme de formation à la sécurité avec dix enseignants du domaine des médias de la région. En accord avec le programme de travail en matière de sécurité de la FIJ et de l’UNESCO, ce premier atelier passera en revue une ébauche de formation à la sécurité et de projets de cours à développer pour un apprentissage académique accrédité qui sera enseigné dans les universités du monde arabe et du Moyen-Orient. « Il est crucial d’offrir des compétences et des connaissances en matière de sécurité aux étudiants en communication afin de leur permettre de construire une culture de sécurité pour les médias de la région », explique Abedlnasser Najjar, membre du Comité exécutif de la FIJ qui enseigne les médias dans des universités palestiniennes, et également l’un des participants à l’atelier. « Il s’agit encore d’une autre initiative de premier plan prise par la FIJ et ses partenaires pour renforcer la sécurité des journalistes dans l’une des régions du monde où ils sont les plus difficiles à protéger. Cela permettra de sensibiliser les jeunes générations de journalistes aux risques liés à l’information dans les zones dangereuses, ce qui est d’une importance capitale pour leur survie. » En 2011, la FIJ a lancé un programme de formation à la sécurité intensif pour les journalistes dans la région, comprenant un programme de formation des formateurs. Depuis lors, la FIJ et ses syndicats en ont formé jusqu’à 1500 dans les pays les plus hostiles du monde. « L’UNESCO est le seul organisme des Nations Unies chargé de soutenir la liberté d’expression », affirme George Awad, chargé du programme au bureau de l’UNESCO à Beyrouth. « Grâce à son secteur de la communication et de l’information, l’UNESCO a pu entamer un plan d’action pour la sécurité des journalistes, adopté par le système des Nations Unies en 2012. Depuis lors, l’UNESCO mène les actions de l’ONU visant à mettre ce plan à exécution, travaillant de pair avec les Etats membres, des institutions médiatiques et des sociétés civiles sur les cadres juridiques ou relatifs aux infrastructures et au renforcement des capacités. » « De plus, en tant que leader en matière d’éducation, quoi de plus normal pour l’UNESCO que de collaborer avec le secteur académique dans le but d’institutionnaliser la sécurité des ressources journalistiques et les formations au sein du programme d’étude. » La Princesse Rym al Ali de Jordanie, fondatrice de la JMI, a rejoint l’atelier à titre de conférencière et a partagé son expérience en zones de conflit en tant que correspondante de CNN à Bagdad de 2001 à 2004. Elle a mis l’accent sur l’importance d’offrir une formation et une protection aux journalistes et indépendants locaux qui couvrent les conflits. Des experts internationaux ainsi que des professeurs d’universités libanaises, palestiniennes, iraquiennes et jordaniennes participaient à l’atelier. Le programme d’étude a été conçu par Claire Arthurs, une formatrice dans le domaine des médias basée en Australie, experte en sécurité et qui enseigne les médias. Il a ensuite été revu par Magda Abu Fadel, journaliste, également formatrice dans le domaine des médias. Ce programme a reçu le soutien de la Commission nationale norvégienne auprès de l’UNESCO, du Ministre norvégien des Affaires étrangères et du Gouvernement suédois. 

Pour de plus amples informations, veuillez contacter la FIJ au + 32 2 235 22 17

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