Qui a ordonné l'assassinat d'Anna Politkowskaya, de Jamal Kashoggi, d'Arshad Sharif, de Javier Valdez, de Martinez Zogo et des autres consoeurs et confrères dont les meurtres restent impunis ?

À l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, le 2 novembre, la FIJ demande aux gouvernements du monde entier de condamner, d'enquêter et d'arrêter ceux qui tuent, harcèlent et intimident les journalistes. Les gouvernements devraient également adopter une législation claire et applicable pour protéger la sécurité des journalistes.

Depuis l'adoption du Plan d'action des Nations unies pour la sécurité des journalistes et la lutte contre l'impunité en 2012, qui visait à créer "un environnement libre et sûr pour les journalistes et les professionnels des médias", plus de 26 résolutions ont été adoptées par l'Assemblée générale des Nations unies, la Conférence générale de l'UNESCO et le Conseil des droits de l'homme pour attirer l'attention sur l'augmentation de la violence à l'encontre des journalistes et des professionnels des médias dans le monde entier.

Malgré cela, 68 journalistes ont été tués en 2022 et la FIJ craint que le nombre de morts restent élevés cette année en raison des conflits en cours en Ukraine et en Israël-Palestine.

La FIJ cite le Cameroun, l'Inde, le Kosovo, le Mexique et la Palestine comme les pays où le taux d'impunité est particulièrement préoccupant et où le ciblage des professionnels des médias et/ou l'absence de réaction des autorités publiques face aux tueurs et aux harceleurs de journalistes laissent penser qu'il est normal de s'en tirer à bon compte.

Selon les Nations unies, seul un journaliste assassiné sur dix fait l'objet d'une enquête en bonne et due forme. La plupart des assassins jouissent d'une impunité totale, comme si tuer, attaquer ou intimider des journalistes était une pratique normale. Cette situation porte atteinte au droit des citoyens et citoyennes de demander des comptes à leurs dirigeants et nuit à la libre circulation de l'information.

Le thème décidé par l'ONU cette année pour dénoncer l’impunité est "La violence contre les journalistes, l'intégrité des élections et le rôle des dirigeants publics". La FIJ exhorte les Etats à prendre leurs responsabilités et à s'engager à lutter contre l'intimidation, la discrimination et la violence qui entourent la couverture des élections, une période notoirement tendue dans la couverture de l’information. Alors que plus de 80 pays organisent des élections nationales dans les mois à venir, la FIJ exhorte les gouvernements à établir les bases d'un reportage sûr et à s'engager à enquêter sur toute attaque contre la presse, y compris en ligne.

La FIJ rappelle également la nécessité d'une convention contraignante des Nations unies sur la sécurité et l'indépendance des journalistes et des autres professionnels des médias et exhorte les gouvernements nationaux à l'adopter.

Passez à l'action!

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INFORMEZ-VOUS

Lisez le projet de Convention de la FIJ sur la sécurité et l'indépendance des journalistes et autres professionnels des médias et téléchargez le document de questions/réponses.

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