Impunité : Le silence coûte des vies

À l'occasion de la Journée mondiale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, le 2 novembre, la FIJ demande aux gouvernements du monde entier de condamner, d'enquêter et d'arrêter ceux qui assassinent, harcèlent et intimident les journoalistes, et de promulguer une législation claire et applicable pour protéger la sécurité des journalistes.

Crédit: FIJ.

Qui a ordonné l'assassinat d'Anna Politkovskaïa, de Jamal Khashoggi, d'Arshad Sharif, de Javier Valdez, de Martinez Zogo et de tous les autres journalistes dont les meurtres restent impunis ?

Depuis l'adoption du Plan d'action des Nations unies sur la sécurité des journalistes et la question de l'impunité en 2012, visant à créer un "environnement libre et sûr pour les journalistes et les travailleurs des médias", très peu d’avancées ont été constatées pour traduire en justice les meurtriers de journalistes, mener des enquêtes indépendantes sur les attaques contre les travailleurs et travailleuses des médias et fournir aux journalistes les environnements sécurisés nécessaires à l’exercice de leurs fonctions.

Depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre, au moins 30 journalistes et travailleurs des médias ont été tués. Un tel bilan soulève des questions sur le ciblage délibéré des journalistes à Gaza. "Le port d'équipements de sécurité professionnels ne suffit pas pour rester en vie lorsque les journalistes, et parfois leurs familles, semblent être devenus des cibles en temps de guerre", déclare la FIJ.

La fédération est également profondément préoccupée par l'impunité qui règne au Cameroun, en Inde, au Kosovo et au Mexique, où le ciblage des professionnels des médias et/ou le manque de réaction des autorités publiques face aux meurtriers et harceleurs de journalistes envoie le message qu’il devient pratique normale de s'en sortir impuni.

Selon l'ONU, seul un meurtre de journaliste sur dix fait l'objet d'une enquête appropriée. Derrière chaque statistique se cache une tragédie humaine - un décès, un enlèvement, une famille laissée sans mère, père, frère ou sœur.

Cette année encore, la FIJ demande une enquête complète et indépendante sur tous les meurtres, attaques ou intimidations de journalistes, ainsi que l'adoption d'un instrument contraignant qui obligera les gouvernements du monde entier à agir.

La présidente de la FIJ, Dominique Pradalié, a déclaré : “Ciblés, visés directement, tirés comme du gibier, les journalistes sont victimes des ennemis de la liberté de la presse. Qui va enquêter, qui va traduire les coupables devant les tribunaux? Il est temps que cessent ces hécatombes, qui ne touchent pas seulement les terrains de guerre mais aussi les rédactions au Mexique, en Inde, au Pérou, en Serbie. Les Nations Unies doivent adopter une convention de protection active des journalistes.”

La FIJ appelle les Nations unies et les gouvernements du monde entier à soutenir sa proposition en faveur d'une Convention contraignante des Nations unies sur la sécurité et l'indépendance des journalistes et des autres professionnels des médias.

For more information, please contact IFJ on +32 2 235 22 16

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