Une radio et une télévision fermées au Togo

Pitang Tchalla, à l'époque où il était ministre de la communication, parle pendant une conférence de presse organisée le 28 April 2005 et annonce une suspension de Radio France Internationale (RFI) pour "préserver l'unité nationale", suite à de violents heurts à Lome. AFP PHOTO ISSOUF SANOGO

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), première organisation mondiale de journalistes (600.000 membres), a interpellé mardi 7 février le président de la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) du Togo sur sa décision du 6 février de fermer des organes de presse.   Dans une décision datée du 6 février, le président de la HAAC, M. Pitang Tchalla, a ordonné le retrait des fréquences radioélectriques de la télévision LCF (la chaîne du futur) et de la radio City FM appartenant toutes deux au Groupe Sud Média, sur la base que ces deux organes n’auraient pas obtenu d’autorisation préalable au démarrage de leurs activités en 2008. Une information confirmée par l’affiliée de la FIJ, l’Union des journalistes indépendants du Togo (UJIT).  «Nous appelons le président de la HAAC  à revenir sur sa décision et à privilégier le dialogue déjà entamé, afin de permettre le bon développement des médias dans le pays, a déclaré Anthony Bellanger, Secrétaire général de la FIJ. C’est le  rôle de l’organe de régulation ». L’UJIT et d’autres organisations des médias condamnent une décision «qui réduit l’espace de liberté et porte atteinte à la pluralité ainsi qu’à la diversité du paysage médiatique togolais ». Les organisations dénoncent également une mesure qui ne prend pas en compte la situation de plusieurs dizaines de confrères et consoeurs qui se retrouvent ainsi au chômage.   «Nous nous joignons à notre affiliée pour exiger que cette décision soit annulée sans délai, afin que de vraies négociations s’ouvrent avec la LCF et CITY FM en vue de la régularisation de leur situation », a conclu le Secrétaire général de la FIJ.