Quel avenir pour le journalisme au Liban ?

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Durant quatre jours, la Fédération internationale des journalistes (FIJ), première organisation mondiale avec 600.000 membres dans 140 pays, a rencontré et encouragé la profession alors que la presse est ravagée par une crise sans précédent. Après la fermeture du journal Assafir le 31 décembre dernier, un des quotidiens libanais les plus influents, la crise s'étend à toute la profession, tous les supports. En première ligne, les journaux An Nahar et Al Moustaqbal. Mardi 17 janvier, une délégation de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), composée d’Anthony Bellanger, Secrétaire général de la FIJ, et de Nisrine Salameh, responsable de projets au département Moyen Orient et Monde Arabe de la FIJ, a rencontré des journalistes de ces titres, mais aussi quelques-uns de la Revue du Liban et de La Voix du Liban dans les locaux du Syndicat libanais des journalistes à Beyrouth. Tous ont en commun une saignée des effectifs dans les rédactions ou le non paiement des salaires depuis plus de 14 mois (An Nahar et Al Moustaqbal). « La FIJ ne peut accepter que le droit international soit piétiné au Liban, » a déclaré Anthony Bellanger devant Nayla Tueni, la directrice générale dans les locaux du An Nahar. « Tout travail mérite salaire et il n'est pas tolérable que les journalistes travaillent de façon bénévole, même en période de crise économique.” La situation est similaire au quotidien Al Moustaqbal et le Secrétaire général a appelé “à la responsabilité des directions et des propriétaires des journaux et à la solidarité de tous les journalistes libanais dans cette crise qui paralyse la profession”. La FIJ retournera dans les prochaines semaines à Beyrouth et a déjà pris rendez-vous avec tous les interlocuteurs pour qu'un dialogue social de qualité puisse avoir lieu sachant que la direction de An Nahar s'est engagée à payer les arriérés de salaires “le plus vite possible”. Des actes forts sont attendus. Une signature prochaine ? Le Liban sera-t-il le prochain pays à signer la Déclaration sur la liberté des médias dans le monde arabe, après la Palestine, la Tunisie, la Jordanie et le Soudan ? Tous les voyants sont au vert après la rencontre fructueuse au ministère de l'information du Liban, entre la délégation de la FIJ et le président du Conseil National de l'audiovisuel, Abdel Hadi Mahfouz le 16 janvier. Soutien à la liberté d'expression et à la liberté d'information, indépendance éditoriale, sécurité des journalistes ou encore consultation des journalistes lors de réformes des médias sont les principaux points du texte qui est actuellement entre les mains des responsables libanais. Unesco Enfin, le 17 janvier, la FIJ a pu confirmer sa collaboration avec l’Unesco, dont elle est membre associée, et notamment avec le responsable des programmes du bureau régional de Beyrouth. Il a été question du suivi du projet commun entre les deux organisations internationales (Unesco/FIJ) sur la formation à la sécurité des étudiants en journalisme dans la région. Un projet ficelé et scellé à Beyrouth en février 2016 et qui doit sensibiliser les jeunes futurs consoeurs et confrères à leur propre protection sur des terrains difficiles.

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