Tunisie: Un journaliste condamné à un an de prison

Le journaliste de la radio Mosaïque FM, Khalifa Guesmi, a été condamné mardi 29 novembre 2022 à un an de prison par le tribunal de première instance de Tunis dans le cadre de la loi antiterroriste. La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint à son affilié le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) pour condamner fermement cette décision et appeler les autorités tunisiennes à cesser leur acharnement envers les journalistes. 

Des journalistes tunisiens brandissent des pancartes lors d'une manifestation réclamant la liberté de la presse devant le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) à Tunis, le 5 mai 2022 FETHI BELAID / AFP.

Le journaliste Khalifa Guesmi a comparu pour sa première audience mardi 29 novembre 2022 et a été condamné à un an d’emprisonnement pour “divulgation d'informations confidentielles d'ordre sécuritaire". Guesmi aurait refusé de dévoiler ses sources dans le cadre d’une enquête portant sur un réseau terroriste démantelé à Kairouan. Le journaliste avait publié un article couvrant le démantèlement du réseau le 17 mars 2022 puis avait été interrogé le 18 mars par l’unité antiterroriste tunisienne. Il avait ensuite été mis en examen jusqu’à son procès mardi 29 novembre.

Dans son jugement, le tribunal a invoqué l’article 62 de la loi organique n° 2015-26 du 7 août 2015, relative à la lutte contre le terrorisme.

Le SNJT a déclaré : “Nous condamnons ce jugement rendu contre notre confrère Khalifa Guesmi, mettons en garde contre la grave dérive dans le traitement judiciaire des affaires liées à la liberté de la presse et annonçons le lancement d'une campagne de plaidoyer aux niveaux local et international concernant le cas Guesmi et les autres affaires en cours.

Anthony Bellanger, secrétaire général de la FIJ a déclaré : “Nous ne pouvons accepter cette peine de prison pour Khalifa Guesmi, qui s’inscrit dans une boucle d’arrestations et de condamnations contre les professionnels des médias toujours aussi insupportable. Le secret des sources est un principe essentiel du journalisme. Nous exigeons des autorités tunisiennes de cesser leur comportement liberticide envers la presse.”

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