"Ligue du LOL" et harcèlements : luttons ensemble et partout !

La FIJ condamne fermement les attaques perpétrées par "la Ligue du LOL" contre des journalistes français.e.s, révélées le 8 févier dernier par le quotidien Libération. Nous reproduisons ici le communiqué de notre affilié français le Syndicat national des journalistes (SNJ) et appelons les rédactions à faire preuve de la plus grande vigilance dans la lutte contre le sexisme. Toute agression sexiste, homophobe ou raciste envers les membres d'une rédaction doit être prise au sérieux et sanctionnée.

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« La reproduction au sein même des rédactions de mécanismes de domination et d’humiliation régulièrement dénoncés par notre profession nous est insupportable » [...] « Nous appelons aussi à renforcer les chartes et règlements intérieurs des différentes écoles afin d’y inclure des mesures pour prévenir et agir contre toute forme de harcèlement, d’intimidation et protéger les victimes » [...] « Nous souhaitons créer une solidarité forte au sein de notre profession. Serrons-nous les coudes, soyons solidaires ». Un collectif de 580 étudiantes et étudiants en école de journalisme appellent dans une tribune (*) les rédactions à renforcer d'urgence leurs dispositifs de lutte contre les discriminations racistes, sexistes et homophobes.

Vendredi 8 février, éclatait le scandale de « La ligue du LOL », une petite bande d’individus qui, sous couvert d’humour et d’ironie, avaient harcelé (notamment sur les réseaux sociaux) pendant de longs mois des jeunes journalistes, souvent en situation précaire. Merci au service Checknews de Libération qui a révélé l’affaire et, surtout, aux consœurs et confrères qui ont accepté de témoigner !

Cette prise de parole des opprimés, apparue aux États-Unis dès octobre 2017 (affaire Weinstein), avait eu trop peu de répercussions dans les médias bien que des plaintes ont été annoncées. Une journaliste qui avait déposé plainte contre son harceleur, le SNJ à ses côtés, avait été déboutée par acte de prescription. Ce personnage a depuis été promu. Puis, un voile était retombé sur la colère et l’émotion.

Les harceleurs, souvent aux commandes, croyaient s’en être tirés à bon compte. Impossible aujourd’hui de cacher les réalités :

- leur domination malsaine clairement assumée dans nombre de rédactions, avec la complicité des directions qui, souvent, ne veulent pas voir ;

- la maltraitance des journalistes femmes, souvent mal estimées et sous payées.

Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, lutte au quotidien contre ces discriminations inacceptables, tant en PQR (Sud Ouest, la Dépêche du Midi, par ex.) que dans l’Audiovisuel. Mais dans les rédactions comme ailleurs, tant que des mobilisations collectives et des procès exemplaires ne viendront pas rappeler aux dirigeants des médias leurs responsabilités, il n’y aura pas de réelles remises en cause des scandaleux privilèges !

Le SNJ appelle à une coordination de toutes celles et ceux qui veulent un vrai changement dans les médias. Le SNJ est prêt à assister toutes celles et ceux qui, victimes de ces injustices et de ces méfaits, voudraient en demander réparation devant les tribunaux.

 

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