Arrêter de s'alimenter. C'est cette décision radicale que les deux journalistes marocains, Souleimane Raissouni et Omar Radi, ont prise pour dénoncer et contester la détention préventive dont ils sont l'objet depuis respectivement douze et neuf mois.
Omar Radi, journaliste connu pour ses engagements pour les droits humains, est poursuivi dans une double affaire "d’attentat à la pudeur avec violences et viol” et pour "espionnage". Il est incarcéré depuis le 29 juillet 2020 et encourt jusqu’à dix ans de prison.
Souleimane Raissouni, rédacteur en chef du journal Akhbar Al-Yaoum est poursuivi pour "attentat à la pudeur avec violence" et "séquestration". Il risque jusqu’à dix ans de réclusion criminelle, selon les dispositions de l’article 485 du Code pénal. Il est en détention depuis le 22 mai 2020.
Dans un communiqué, l'affilié de la FIJ au Maroc, le SNPM (Syndicat national de la presse marocaine), a déclaré : "Nous réitérons notre position depuis l’annonce de la poursuite de ces deux collègues : nous demandons qu’ils soient libérés immédiatement et qu'ils bénéficient d'un procès équitable."
Le Président de la FIJ, Younes Mjahed, a déclaré : "Je demande à mes deux confrères Slimane Rissouni et Omar Radi de cesser leur grève de la faim afin que soit préservée leur santé et j'exhorte la justice marocaine d'agir en toute indépendance afin que la vérité soit connue de tous sur ces affaires."