Mustafa Bendjama a été arrêté le 23 octobre sur son lieu de travail, à Annaba, au nord-ouest de l'Algérie. Les quatre policiers en civil qui l'ont interpellé ont également confisqué l'unité centrale de son ordinateur. Mercredi soir, les journalistes de la rédaction du Provincial étaient toujours sans nouvelles de leur confrère. 

Aucune raison officielle n'a été communiquée sur cette arrestation, cependant l'entourage de Mustafa Bendjama pense qu'elle est liée à la publication sur Facebook d'une copie d'un courrier interne des services de renseignements généraux, dépendant de la sûreté d'Annaba.

Le 23 octobre, le tribunal d'El Oued a par ailleurs confirmé le placement en détention provisioire du journaliste Adel Azeb El Cheikh, retenu depuis le 15 octobre.

Les manifestations en Algérie contre le pouvoir ont commencé en février 2019. Depuis lors, les autorités algériennes ont procédé à des dizaines d’interpellations de travailleurs des médias – totalement injustifiées – ou encore à des limites d'accès à certains sites Internet et exercent des pressions sans précédent sur les journalistes.

Anthony Bellanger, le Secrétaire général de la FIJ, a déclaré : "De nouveau, nous apprenons une arrestation arbitraire d'un journaliste en Algérie. C'est absolument scandaleux. Nous exigeons sa libération immédiate ainsi que celle de nos confrères derrière les barreaux depuis plusieurs semaines."