La famille de la reporter américaine Marie Colvin a déposé plainte devant le tribunal de Washington à l’encontre du régime de Bashar Al-Assad qu’elle tient responsable de sa mort. D’après le procès, la correspondante du Sunday Times, morte le 22 février 2012 dans la ville de Homs, a été volontairement visée et tuée par les autorités syriennes dans le but de l’empêcher de couvrir les atrocités commises par le gouvernement.
La plainte déposée samedi dernier, affirme que, suite à la confirmation d’un indicateur, les autorités syriennes auraient agi avec préméditation en bombardant le studio de production où résidait la journaliste et d’autres reporters le temps de la couverture du conflit. Suite à l’attaque, Colvin et le photographe francais Remi Ochlik seraient morts tandis que le photographe britannique Paul Conroy et la reporter française Edith Bouvier auraient été blessés. Le procès a aussi conclu que l’attaque aurait été orchestrée depuis les plus hautes sphères du gouvernement syrien dans le but de faire taire les médias locaux et internationaux et ainsi neutraliser l’opposition politique ».
Le président de la FIJ Philippe Leruth a déclaré : « Si les informations et les documents fournis au tribunal par la famille sont authentiques, le meurtre de Colvin par le régime syrien serait alors une intolérable tentative d’élimination des journalistes et témoins qui tentent de rapporter les atrocités commises pendant la guerre et qui peuvent être ignorées. À chaque fois qu’un journaliste meurt en accomplissant son devoir, ce sont la démocratie et la liberté qui en payent le prix. La pire chose qui puisse arriver après un meurtre est l’impunité. Nous appelons donc la communauté internationale à punir les auteurs de ces crimes par la puissance des lois internationales ».
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