Les talibans menacent un journaliste pakistanais

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et l’Union fédérale des journalistes pakistanais (PFUJ) condamnent fermement les menacent des talibans à l’encontre du journaliste et activiste des droits des médias basé à Peshawar. La FIJ et la PFUJ insistent auprès du gouvernement pakistanais afin qu’il prenne immédiatement des mesures pour assurer la sécurité du journaliste et de l’ensemble de la profession médiatique au Pakistan. Il y a peu de temps, le porte-parole des talibans, Ehsan Ullah Ehsan, a adressé des menaces de mort à Zia ul Haq, secrétaire général adjoint de la PFUJ et directeur de la chaine d’actualité pakistanaise ARY News, établi à Peshawar. Ehsan a appelé Haq sur son numéro privé à partir d’un numéro international (+93767895493) et l’a mis en garde contre les conséquences sévères qui s’ensuivraient si ARY News continuait à refuser de propager la vision des talibans et que la PFUJ demeurait en opposition avec ces derniers. La FIJ et la PFUJ sont toutes deux extrêmement préoccupées par la sécurité de Zia ul Haq et poussent le gouvernement pakistanais ainsi que son ministre de l’Intérieur à mettre Haq en sécurité. Selon la PFUJ, « les journalistes pakistanais font sans cesse l’objet de menaces de mort de la part des talibans». L’Union fait aussi pression sur le gouvernement afin qu’il garantisse la sécurité des journalistes. Dans une lettre adressée au ministre de l’Intérieur, M. Chaudhry Khan, le bureau Asie Pacifique de la FIJ affirme : « Nous tenons également à vous faire remarquer ainsi qu’au gouvernement pakistanais que les journalistes pakistanais sont constamment victimes de menaces de mort de la part des talibans et vivent dans la crainte continue d’être attaqués ou tués en effectuant leur travail de journaliste. » La FIJ ajoute : « Nous recommandons vivement au gouvernement pakistanais d’assurer la sécurité du journaliste qui a été menacé ; et œuvrons afin que les journalistes au Pakistan puissent bénéficier d’un environnement sécurisé. » C’est au Pakistan que le nombre de journalistes et de professionnels des média tués était le plus élevé au monde (14) en 2014, ce qui le place en tête du classement des pays les plus dangereux pour les journalistes. Ces derniers ont également subit des attaques et une certaine pression qui ont par conséquent mis en péril leur sécurité au Pakistan. Tout au long de l’année, la FIJ a écrit au premier ministre Nawaz Sharif pour l’encourager à participer à l’effort visant à faire disparaitre la culture de l’impunité, bien ancrée au Pakistan. En décembre 2014, la FIJ a aussi écrit au leader de l’opposition, M. Imran Khan à la suite d’une vague d’attaques visant des journalistes qui couvraient ses meetings politiques.