Le Bangladesh étend son blocus des services de communication en ligne

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint au Forum Manobadhikar Sangbadik du Banghladesh (BMSF) pour exprimer son inquiétude envers l'interruption arbitraire des services de communication sur internet décidée par le gouvernement bangladais. La Commission de régulation des télécommunications du Bangladesh (BTRC) a ordonné aux fournisseurs de services internet et aux opérateurs téléphoniques de bloquer l'accès aux services de communication, y compris WhatsApp, Mypeople et Line, alors que Viber et Tango verront leur interruption continuer jusqu'au mercredi 21 janvier à minuit. Le BMSF et les médias craignent que ce blocus continue. Selon certaines sources, la BTRC aurait agi sur les instructions des services de renseignement et des organismes d'application de la loi du pays. Le gouvernement a annoncé que ses agences détenaient des informations sur des activités subversives, telles que des attaques à la bombe et des incendies criminels, organisées via internet. Le Prathom Aio, quotidien reconnu du Bangladesh, a qualifié le blocus internet de violation des principes fondamentaux des droits de l'homme. Le journal a écrit : « On ne trouve dans aucun pays civilisé et démocratique un exemple de gouvernement qui peut bloquer les communications par un simple décret et sans aucune explication. » Les services de communication ont été coupés après une escalade de violence dans les manifestations et les grèves nationales menées par une alliance de 20 partis politiques différents où figure notamment le principal parti de l'opposition, le Parti nationaliste du Bangladesh (BNP). « Les services de renseignement du pays peuvent localiser un utilisateur lorsqu'il passe un appel avec son téléphone portable, mais ne peuvent rien faire quand l'appel est passé avec Viber ou Tango », a affirmé un fonctionnaire de la régulation des télécommunications. Jane Worthington, directrice du bureau Asie-Pacifique de la FIJ a déclaré : « L'interruption arbitraire des services de communication est une décision qui va à l'encontre des principes de la liberté d'expression et représente une tentative du gouvernement pour contrôler le flux d'informations dans le pays. La FIJ insiste pour que le gouvernement du Bangladesh lève ce blocus immédiatement.

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