La FIJ rejette les menaces de mort contre les journalistes dominicains

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint à son affilié dominicain, le Syndicat national des travailleurs de la presse (SNTP) qui rejette activement les menaces et les pressions que subissent Huchi Lora, Juan Bolívar, Roberto Cavada et Amelia Deschamps. La FIJ, à laquelle est affilié le SNTP, a déclaré « Nous soutenons en tous points ces quatre journalistes emblématiques dans leurs démarches de dénonciation et appelons la société dominicaine à rester vigilante face au fanatisme et à l’intolérance de tels groupes ou personnes qui suscitent la haine et la manipulation. » Selon José Beato, Secrétaire général du SNTP, « Les pressions, injures et menaces de mort contre Huchi Lora, Juan Bolívar, Roberto Cavada et Amelia Deschamps, quatre journalistes dont la réputation et à la crédibilité sans faille, sont en fait formulées contre toute la presse de la République dominicaine. » Ces derniers ont, à plusieurs reprises, été victimes d’intimidations de la part de groupes néo-nationalistes qui les qualifient de « traitres » à cause de leur opinion et de leurs couvertures médiatiques. Selon les commentaires issus d’une conférence de presse précédent une dénonciation du Mministère public de Santiago, les menaces ont atteint leur point culminant le 26 janvier, lorsque les membres du Mouvement patriotique indépendant ont publiquement déclaré : « les personnes comme Juan Bolívar Díaz, Huchi Lora et Cavadas méritent de mourir car elles ont trahi la patrie dominicaine. Nous demandons donc à toutes les forces démocratiques de ce pays de défendre notre nationalité ». Ces propos ont été filmés et ensuite diffusés sur les réseaux sociaux. Après avoir été dénoncé, Luis Díaz a réitéré, face aux médias, les menaces dont il était le principal instigateur, prétendant que ceux qui trahissent la patrie doivent être fusillés. Il a ajouté : « ces journalistes sont des traitres sur le plan national, car ils n’ont pas respecté notre Constitution, et sur le plan humain. » La FIJ garde ces évènements à l’esprit et est affolée par les messages de haine, de violence et d’intolérance. Se joignant à le SNTP, elle exige du Président de la République, Danilo Medina, du Procureur général, Francisco Domínguez Brito et du chef de la police nationale, Manuel Castro Castillo qu’ils garantissent la sécurité et l’intégrité physique des journalistes menacés. Tout acte d’intimidation, de pression et de menace contre un professionnel des médias est une attaque à la démocratie même. Il est donc fondamental d’instituer des mesures garantissant la liberté d’expression et de diffusion des idées ainsi que la sécurité de ceux qui œuvrent pour garder la société informée. « Nous n’accepterons pas que les journalistes dominicains soient victimes d’une quelconque pression qui puisse les empêcher de travailler librement. Nous sommes préoccupés par ces menaces qui planent non seulement sur nos collègues mais également sur la démocratie du pays », a affirmé Celso Schröder, vice-président de la FIJ. Au nom de nos organisations, nous soutenons le travail accompli par le Syndicat national des travailleurs de la presse et prions la République dominicaine d’entreprendre des actions afin d’assurer le libre exercice du journalisme, sans la moindre pression.

Pour de plus amples informations, veuillez contacter la FIJ au + 32 2 235 22 17

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