La FIJ interpelle la Guinée-Conakry sur les attaques contre les journalistes

La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ) a

aujourd’hui demandé aux autorités guinéennes d’assurer une meilleure protection

des journalistes dans l’exercice de leur fonction. A quelques jours des

élections législatives cruciales pour la stabilité politique de la Guinée-Conakry,

la FIJ a documenté une série d’attaques et d’agressions contre les journalistes

et les professionnels des médias.

«Nous sommes très inquiets de la recrudescence de la

violence contre les journalistes et les professionnels des médias durant cette

période d’agitation sociopolitique en Guinée. Nous demandons aux autorités

guinéennes d’assurer une meilleure protection des journalistes », a déclaré

Gabriel Baglo, directeur Afrique de la FIJ. « Nous demandons également aux

journalistes de mettre en place un protocole de sécurité efficace pour mieux

couvrir le processus électoral », a-t-il ajouté.

La FIJ a documenté depuis le mois d’août de l’année

dernière, plusieurs attaques impunies contre les médias en Guinée. La station

de radio « Liberté FM », située à N'Zérékoré, dans le sud-est du pays

a été fermée en août 2012 par le préfet par intérim de la ville. Les vendredi

1er  et dimanche 3 mars 2013, les radios

privées « Planète FM » et « Renaissance FM » avaient été

respectivement attaquées. Une partie du studio de « Planet Fm » avait

été attaquée par balles au moment où un dirigeant de l’opposition y était

interviewé. Les locaux de Renaissance Fm avaient été violemment attaqués la

nuit. 

Au début de ce mois de juin, Le Conseil National de la

Communication  (CNC) avait décidé de

suspendre la radio « Planète FM » et le journaliste Mandjan Sidibé pour un

mois. La FIJ considère cette décision comme un abus d’autorité, une atteinte à

la liberté de la presse et à la liberté d'expression. Le 19 juin dernier,

Mamadou Siré Diallo, reporter du journal privé satirique  « Le Lynx »,

avait été gravement battu par un groupe de policiers à Conakry alors qu’il

était dans l’exercice de ses fonctions.

« Les attaques sont très inquiétantes et elles sont

restées toutes impunies », a commenté Baglo.

La tension politique a repris en Guinée. Début juin

dernier, l'opposition et le gouvernement ont entamé un dialogue pour sortir le

pays du blocage politique, après que plusieurs personnes ont été tuées dans des

violences lors de manifestations d'opposants protestant notamment contre la

date du 30 juin fixée sans concertation, selon eux, pour les élections

législatives.

La FIJ rappelle l’importance d’assurer la sécurité des

journalistes dans l’exercice de leur fonction, et celle de promouvoir la

liberté de la presse qui est un des piliers d’un Etat démocratique.

Pour plus

d'information, veuillez contacter la FIJ au : + 221 33 867 95 86

La FIJ représente plus de 600.000 journalistes dans

134 pays du monde