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La FIJ et la FECOLPER condamnent l’assassinat brutal d’un journaliste
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et son syndicat colombien FECOLPER condamnent le brusque assassinat de Luis Antonio Peralta ce 14 février 2015, les deux meurtriers seraient des tueurs à gages. La victime, connue pour ses critiques des autorités, avait fini par annoncer sa candidature à la mairie de sa municipalité, El Doncello.
Selon le communiqué du FECOLPER, Luis Antonio Peralta était le directeur et le propriétaire de la station de radio stéréo Linda, à El Doncello, département de Caquetá. Il s’est fait tirer trois fois dessus par deux tueurs à gages. Sa femme, Sofia Quintero, a également été touchée.
Le couple était assis sur la terrasse de leur maison, siège de la station de radio, lorsque deux hommes à moto leur ont tiré dessus ce samedi vers 17h30.
Selon ses employés, Peralta communiquait des informations sur l’impact des compagnies minéro-énergétiques et des hydrocarbures sur la communauté, surveillait les investissements des travaux d'infrastructure et dénonçait des actes présumés de corruption au sein de l'administration municipale et parmi les gérants des entreprises de services publics.
« Il y a peu de temps, Luis Antonio nous avait fait part de son intention de se présenter au poste de maire de El Doncello, se ralliant au parti centre démocratique », a précisé un journaliste de Caquetá.
La FIJ a tenu à soutenir la condamnation du FECOLPER, dont la directrice Adriana Hurtado a déclaré : « Nous condamnons et nous opposons à ce nouvel acte criminel et implorons les autorités d’envisager la possibilité que ce meurtre soit lié au travail de la victime. Nous appelons le Procureur général de la nation à rechercher les auteurs et commanditaires de ce crime ».
Le colonel William Alberto Boyacá, commandant du département de police de Caquetá, a affirmé au FECOLPER que les caméras de surveillance allaient à nouveau être visionnées et qu’une récompense de 50 millions de pesos colombiens sera octroyée à toute personne en possession d’informations quant aux mobiles et à l’identité des assassins.
L’agression a eu lieu quelques jours après la publication du Rapport annuel de la FECOLPER sur les violations des droits à la liberté de la presse, qui dénonçait les inquiétantes violations des droits des journalistes en Colombie.