Journaliste australien libéré de prison en Égypte : la lutte continue pour ses confrères

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) se joint à son affilé australien, l' Alliance pour les médias, le divertissement et les arts (MEAA), pour saluer la libération de l'Australien, Peter Greste, journaliste pour Al Jazeera, de sa prison égyptienne, cette nuit. La FIJ et la MEEA en ont profité pour réaffirmer, ce matin, leur demande au gouvernement égyptien de libérer au plus vite les deux autres journalistes d'Al Jazeera toujours incarcérés dans le pays. Le 29 décembre 2013, Peter Grest, journaliste pour Al Jazeera, Mohamed Fahmy, directeur du bureau d'Al Jazeera, Baher Mohamed, producteur et Mohamed Fawzy, cameraman, étaient arrêtés par le Ministère de l'Intérieur égyptien pour suspicion de diffusion d'informations nocives à la sécurité intérieure du pays. Alors que M. Fawzy a été relâché dans les 30 jours, MM Greste, Fahmy et Mohamed ont dû se défendre des inculpations pour « détournement de l'image internationale du pays » et pour « fabrication d'informations pour soutenir les Frères musulmans », que le gouvernement considère comme une organisation terroriste. En septembre, une délégation commune de la FIJ et de la Fédération africaine des journalistes (FAJ) a rencontré le Premier ministre égyptien, Ibrahim Mahlab, pour discuter de l'incarcération des journalistes et pour ouvrir un dialogue sur les nouveaux moyens possibles pour les libérer. Le 1er janvier 2015, alors que le trio de journalistes avait déjà passé un an sous les verrous, la Cour de cassation égyptienne décida d'entendre une nouvelle fois leur affaire. La liberté de la presse en Égypte est confrontée à de nombreuses difficultés ; les médias doivent faire face au contrôle et aux poursuites des tribunaux, de l'armée, de l'establishment politique et des groupes islamistes. Depuis le renversement du Président Mohhammed Morsi en juillet 2014, les médias ont dû se contraindre à une auto-censure croissante à cause des actes d'intimidation, des détentions arbitraires et des meurtres de journalistes. La FIJ a révélé, grâce à une surveillance active, 8 cas de journalistes tués dans le pays depuis 2013 - tous étaient en train de couvrir des mouvements de protestation contre le gouvernement quand ils ont été assassinés. Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ), sur les 220 journalistes actuellement emprisonnés dans le monde, 12 occupent des cellules égyptiennes. Jane Worthington, directrice intérimaire de la FIJ Asie-Pacifique, a déclaré : « Nous nous réjouissons de la libération de Peter Greste. Il va pouvoir enfin retrouver sa famille qui s'est battue si dur pour obtenir sa liberté et qui est restée soudée tout au long de cette lourde épreuve. » « Aujourd'hui, nous célébrons le dénouement heureux pour Peter, mais la FIJ et ses affiliés restent concentrés sur la tâche suivante - voir la libération des confrères de Peter, Mohamed Fahmy et Baher Mohamed, être accordée au plus vite. Il faut mettre un terme à cette situation. »

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