Néhémie Joseph, journaliste à Radio Panique de Mirebalais et correspondant permanent de Radio Méga dans le département du Centre, a été retrouvé assassiné jeudi soir dernier. Jusqu'à présent, personne n'a été arrêté pour le crime de ce journaliste qui couvrait depuis des mois les manifestations qui ont lieu à Haïti.

Sa mort s'ajoute à la disparition du photojournaliste Vladjimir Legagneur en mars 2018, à l'assassinat du journaliste et analyste politique Rospide Petion à Port-au-Prince le 10 juin, aux attaques contre Kendi Zidor et Luckson Saint-Vil respectivement en juillet et août, et à l'attaque par balle du photojournaliste Dieu-Nalio Chéry par le sénateur Jean Mary Ralph Féthière en septembre.

Dans une déclaration adressée aux autorités et à l'opinion publique haïtiennes, l'Association des Journalistes Haïtiens (AJH) a déclaré que "l'incapacité manifeste de la Police Nationale d'Haïti (PNH) et de la justice à identifier et à poursuivre les auteurs de nombreux cas de meurtres, disparitions, coups, agressions et attaques contre des journalistes et agents de presse encourage, en toute impunité, la répétition de ces actes. Bien que sceptique, l'AJH appelle la PNH à ouvrir une enquête pour identifier les auteurs du meurtre du journaliste Néhémie Joseph, afin qu'ils répondent de leurs actes devant les tribunaux."

La Fédération internationale des journalistes (FIJ) exprime son soutien à son affiliée, l'Association des journalistes haïtiens (AJH) et exhorte les autorités à ouvrir immédiatement une enquête exhaustive sur les responsables du meurtre de Néhémie Joseph.

Nous exigeons également la résolution rapide de tous les cas qui restent impunis.