Burundi : La FIJ exige de mettre fin à la répression massive des médias

Le Président de la Fédération internationale des journalistes (FIJ), Philippe Leruth, a demandé au Président de la République du Burundi, Pierre Nkurunziza, de mettre fin à la répression massive qui s’abat sur les médias du pays africain depuis mai 2015. Dans une lettre adressée au Président burundais (link), Philippe Leruth et le Secrétaire Général de la FIJ, Anthony Bellanger, ont listé toutes les violations à l'encontre de plusieurs médias, notamment des radios, et des journalistes burundais depuis l’annonce de la candidature de Nkurunziza à un troisième mandat à la tête du pays, le 25 avril 2015. Cette annonce, suivie d'une tentative de coup d’Etat le 13 mai 2015, a plongé les médias et les journalistes au milieu des combats entre les militaires soutenant le coup, la police et les forces loyalistes. Depuis, les journalistes sont continuellement harcelés, arrêtes et accusés de travailler avec la rébellion. Certains médias ont même été attaqués à l’arme lourde et d’autres organes de presse ont été complètement détruits. Le leadership de la FIJ est très préoccupé par la situation de la liberté d’expression et de la liberté de la presse qui s’aggrave de jour en jour dans le pays. Une centaine de journalistes burundais est déjà en exil, mais ceux restés au pays sont en danger - comme en témoigne l’assassinat du journaliste reporter d’images Christophe Nkezabahizi, de la Radio-télévision nationale burundaise (RTNB), de sa femme et de ses deux enfants, lors d’une opération des forces de l’ordre dans un quartier contestataire de la capitale, Bujumbura. Ses assassins courent toujours. « Nous vous demandons, au nom de la FIJ, de mettre fin à l’impunité en ramenant les assassins du journaliste cameraman Christophe Nkezabahizi devant les tribunaux, de mettre fin à l’état de siège et à la répression massive engagée contre les journalistes, et de leur permettre de revenir d’exil pour poursuivre au Burundi leur travail en toute sécurité », a déclaré le Président de la FIJ, Philippe Leruth. Avec cette lettre, la FIJ, qui représente 600.000 journalistes dans 140 pays du monde, demande de nouveau aux autorités burundaises de respecter la liberté de la presse et d’assurer la sécurité des journalistes, afin de garantir le pluralisme des médias et l’exercice démocratique dans le pays. 

Pour de plus amples informations, veuillez contacter la FIJ au + 32 2 235 22 16

La FIJ représente plus de 600 000 journalistes dans 140 pays

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