Burundi: la FIJ condamne l’arrestation du journaliste Claude Nshimirimana

[MIS À JOUR LE 8 MAI] La Fédération internationale des journalistes (FIJ) et son affiliée l’Union burundaise des journalistes (UBJ) condamnent l’arrestation du journaliste Claude Nshimirimana, qui travaille pour la radiotélévision nationale du Burundi (RTNB).

Union burundaise des journalistes (UBJ).

Selon les informations les plus récentes, Claude Nshimirimana a été arrêté le 5 mai et est détenu dans la prison de Kabezi, à environ 15 kilomètres de la capitale Bujumbura. Il est accusé d’avoir participé à une « réunion clandestine ».

L’UBJ a déclaré : « Nous dénonçons et condamnons l'incarcération arbitraire de notre camarade Claude Nshimirimana. Nous exigeons sa libération immédiate puisque le motif présumé de son arrestation, à savoir la participation à une réunion clandestine, est purement et simplement fantaisiste au moment où Claude Nshimirimana faisait du jogging sur la voie publique. »

Le harcèlement et les intimidations contre les journalistes sont devenus endémiques et ont atteint un niveau inacceptable au Burundi, a commenté le secrétaire général de la FIJ Anthony Bellanger. « Depuis 2015, les journalistes burundais sont systématiquement victimes de répression et d’intimidations. Le gouvernement a utilisé des stratégies autoritaires pour forcer les journalistes à se soumettre. En conséquence, de nombreux journalistes ont dû quitter le pays et ceux qui restent s’autocensurent. »

Le président de la Fédération africaine des journalistes (FAJ) Alsadig Ibrahim Alrizagi a estimé que les journalistes au Burundi « ont été soumis à un harcèlement continu qui les a privés de la possibilité de rechercher, recevoir et diffuser l’information de manière pacifique ». Ils travaillent dans « un contexte de pression et de peur à cause du traitement que leur réservent le gouvernement et les forces de sécurité en particulier », a-t-il ajouté.

La FIJ et la FAJ appellent à la remise en liberté immédiate et inconditionnelle de Claude Nshimirimana. Elles demandent au gouvernement burundais de respecter les droits fondamentaux de ses citoyens et de cesser toute forme d’intimidation ou de harcèlement à l’encontre des journalistes et des médias.

À l’approche des élections de 2020, le gouvernement du Burundi doit promouvoir un environnement favorable pour les médias et garantir la sécurité des journalistes et de tous les employés des médias.

[MIS À JOUR, 8 mai] Claude Nshimirimana a été libéré ce jour par les autorités.

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